samedi 7 janvier 2012

la Fête des Rois

Ce n'est pas parce qu'on ne blogue plus qu'on ne cuisine plus... la preuve ici :



Une pensée royale pour La Mangue avec le gâteau au chocolat, pour Loukoum avec le flan pâtissier, et pour Claude-Olivier avec le cheesecake chocolat blanc et compote de mûres (variation sur le coulis).

Et hommage aux classiques d'internet, un détour par Marmiton pour la base de la galette des rois. J'ai réalisé environ une fois et demi la base de la masse (beurre, sucre, oeufs) avant d'en prélever un quart pour y intégrer des noisettes (variante 2), et mis des amandes dans les trois quarts restants... (variante 1 et 3)
A vos règles de trois, ou à votre bon oeil d'estimation.
Je n'ai pas ajouté d'extrait d'amande amère, à l'exception de la variante 1.

Galette des rois en cinq variantes :

Chaque galette a été réalisée avec deux cercles de pâtes de 20 cm de diamètre. Pour la découpe, un saladier à bords nets fait parfaitement l'affaire. Cela permet de les cuire par deux, sur une plaque préalablement couverte de papier de cuisson.
Compter environ trente minutes au four préchauffé à 200 degrés. Laisser refroidir les galettes avant de les manger.

* * *
Variante 1 : amande et fleur d'oranger

Ingrédients :
- 150g de pâte feuilletée, farine pour l'abaisse
- masse aux amandes ci-dessus, 2/3
- quelques gouttes d'extrait d'amandes amères
- 3 cs d'arôme de fleur d'oranger (selon concentration et goût)
- pour décorer : jaune d'oeuf dilué dans un peu d'eau, paillettes et perles d'or
- une fève

Ajouter à la masse aux amandes l'arôme de fleur d'oranger et l'extrait d'amande amère. Bien mélanger.

Abaisser la pâte feuilletée, y découper un cercle et le déposer sur la plaque de cuisson. Le piquer à la fourchette. Déposer la masse aux amandes en laissant un bord libre d'environ un cm. Passer sur cette bordure du jaune d'oeuf dilué avec un peu d'eau, au pinceau.
Ne pas oublier de dissimuler la fève, plutôt sur l'extérieur de la masse pour réduire les risques de découverte à la coupe.

Découper un second cercle de pâte feuilletée, le déposer, bien coller le tour, en appuyant avec une fourchette.

Faire des dessins avec une pointe de couteau. Dorer au jaune d'oeuf dilué. Décorer de perles d'or ou de paillettes alimentaires. Cuire environ 30 minutes au four préchauffé.

* * *
Variante 2 : abricots et noisettes

Ingrédients :
- 150g de pâte feuilletée, farine pour l'abaisse
- 3 cs de confiture d'abricots ou de pêches (par exemple, celle que vos amis qui chantent si bien Noël vous ont offerte)
- masse aux noisettes ci-dessus
- une vingtaine d'abricots (dégelés et égouttés le cas échéant)
- 1 noisette de beurre
- 3 cs de sucre de canne
- pour décorer : jaune d'oeuf dilué dans un peu d'eau, paillettes et perles d'or
- une fève

Faire revenir les abricots à la poêle, dans le beurre. Les saupoudrer de sucre de canne. Ils doivent être cuits mais encore fermes.

Sur le premier cercle de pâte préalablement piqué, répartir, toujours en laissant un cm de pourtour libre :
- une fine couche de confiture d'abricots ou pêches
- puis une fine couche de masse aux noisettes
- enfin, les abricots et la fève.

Puis procéder comme pour la variante 1.

* * *
Variante 3 : fraises et amandes

Ingrédients :
- 150g de pâte feuilletée, farine pour l'abaisse
- 3 cs de confiture de fruits rouges (ou de prunes)
- masse aux amandes ci-dessus, 1/3
- 150-200g de fraises (dégelées et égouttées le cas échéant)
- 1 noisette de beurre
- 1 cs de sucre de canne
- pour décorer : jaune d'oeuf dilué dans un peu d'eau, paillettes et perles d'or
- une fève

Faire revenir quelques minutes les fraises dans le beurre, saupoudrer de sucre de canne.

Sur le premier cercle de pâte préalablement piqué, répartir, toujours en laissant un cm de pourtour libre :
- une fine couche de confiture aux fruits rouges.
- puis une fine couche de masse aux amandes.
- enfin, les fraises et la fève.

Puis procéder comme pour la variante 1.

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Variante 4 : pommes et caramel

Ingrédients :
- 150g de pâte feuilletée, farine pour l'abaisse
- 2 belles pommes
- 1 noisette de beurre
- 2 cs de sucre de canne
- 4 cs de confiture de lait (dulce de leche)
- pour décorer : jaune d'oeuf dilué dans un peu d'eau, paillettes et perles d'or
- une fève

Eplucher les pommes, retirer le coeur. Les faire revenir dans du beurre, saupoudrer de sucre de canne, laisser cuire à feu doux jusqu'à ce qu'elles soient bien fondantes et colorées.

Sur le premier cercle de pâte préalablement piqué, répartir, toujours en laissant un cm de pourtour libre :
- une couche de confiture de lait (attention à ne pas en mettre trop sur les bords, cela se répand à la cuisson).
- les pommes caramélisées et la fève.

Puis procéder comme pour la variante 1.

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Variante 5 : framboises et chocolat noir

Ingrédients :
- 150g de pâte feuilletée, farine pour l'abaisse
- 30g de chocolat noir
- 3 dl de crème
- 3 cs de poudre d'amandes
- 150g de framboises (dégelées et égouttées le cas échéant)
- pour décorer : jaune d'oeuf dilué dans un peu d'eau, paillettes et perles d'or
- une fève

Faire fondre le chocolat noir au bain-marie avec la crème, bien mélanger.

Sur le premier cercle de pâte préalablement piqué, répartir, toujours en laissant un cm de pourtour libre :
- la crème de chocolat fondu
- la poudre d'amandes
- les framboises et la fève.

Puis procéder comme pour la variante 1.

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(fèves et couronnes ici)

vendredi 19 novembre 2010

Un beau jour d'automne, vous conter le goût du printemps (mais les carottes, c'est toute l'année)


Une belle après-midi d'automne, repasser visiter les blogs qu'on aime lire, que l'on n'a pas arrêté de lire. Se rappeler d'un joyeux souper de printemps, dont on avait gardé des images, qu'on pensait publier vite, en racontant la folle journée culinaire qui y avait conduit. Et reprendre le clavier.

La betterave cuisine toujours; même, parfois, en bonne compagnie.

C'est avec D. qu'elle s'était inscrite à ce cours de "Cuisine du Marché", un beau jour de printemps.

La journée avait commencé à 10h, au bord de la fontaine, place de la Palud ; le chef avait donné un morceau de liste de courses à chacun. Le maraîcher, charmant mais débordé, ronchonnait "Gabi aurait pu me prévenir". 50 mini-légumes de chaque : mini-carottes, mini-navets, mini-poireaux, mini-courgettes. Des kilos de carottes. Des bottes et des bottes de fines asperges vertes. C'est qu'on était une dizaine, à ce cours, et que la promesse était pour chacun de repartir avec de quoi régaler quatre convives.

On a fini par tout réunir, et remonter en direction de la belle cuisine flambant neuve de Gabi et Julien, chez Conte-goûts.

On s'est tous mis au travail : couper les aubergines, les courgettes, les poivrons, les tomates pour la tartine de légumes confits ; mélanger les tomates et le chèvre frais pour en faire une mousse ; écraser les pois au wasabi au rouleau à pâte, pour une mise en bouche explosive et saumonnée ; couper le pain de mie, faire revenir les croûtons qui couvriront délicatement les asperges ; hacher menu la blette - enfin, moi je dis côte de bette, puis les olives ; apprendre à rouler un suprême de volaille ; préparer les mini-légumes ; et éplucher des carottes. Des tas de carottes. Et découvrir combien une bête purée de carottes peut devenir la somptueuse base d'un plat principal. Avec ravissement.

Je ne dévoilerai pas ici toutes les recettes de la journée ; mais je vous invite à oublier toutes les règles de la diététique pour vous lancer dans une purée de légumes exceptionnelle - comme tous les plats que Gabi partage avec ceux qui passent une journée, une soirée, dans sa cuisine.

crème-mousseline de carottes comme un conte :

Pour 4 personnes :
- 400g de carottes
- 200g de crème entière
- 200g de lait entier
- sel, poivre

Eplucher et couper les carottes. Les mettre dans une casserole. Les recouvrir de crème et de lait. Non, pas d'eau. Du tout. Oui, moitié lait, moitié crème. Oui, entiers. Faire cuire à feu doux et longuement, jusqu'à ce que les carottes soient bien cuites. Mixer le tout en purée. Pour faire tout bien, passer au chinois.

Vous pouvez ensuite étaler avec délicatesse une ou deux cuillères à soupe de cette purée, avec une palette à pâtisserie, sur le fonds de vos assiettes, avant d'y déposer le plat de votre choix - pour nous, ce soir-là, des ballottines de volaille aux blettes et olives taggiash, et légumes de printemps.

***

D. et moi sommes rentrées à 17h30, plutôt éreintées. Nous avons à peine pris le temps d'une douche et d'une bière sur le balcon, puis attaqué l'organisation. Transformer le bureau en salle à manger pour huit. Poser la table du balcon et la petite qui traîne au grenier en cuisine pour pouvoir y travailler. Se demander si on aura assez de vaisselle. Faire des piles. Compter les casseroles.

Récapituler le rétro-planning de la soirée sur un tableau excel et l'afficher aux endroits stratégiques. Mettre de jolies robes et du rouge à lèvres, et accueillir D., L., E., S., O., et S. qui avaient eu l'honneur de l'invitation et étaient chargés du vin. L'appareil photo a été confié à O. ; et la valse en cuisine à commencé.

La cuisine de chez Conte-goûts est inventive et belle. Elle a parfois de l'humour, comme dans ces tubes de mousse tomates-chèvres à tartiner sans services sur du pain coloré.



Elle flirte souvent avec les techniques moléculaires, mais toujours au service de la simplicité des produits et du mariage des saveurs.

Le célèbre oeuf à 64 degrés se marie parfaitement avec une simple botte d'asperges vertes - agrémentée de croûtons à l'ail des ours et de caviar de hareng, certes, mais tout à fait aménageable dans une version maison.


Les invités n'ont pas pu s'empêcher de jouer au jury - comme à la télé. Petites notes, regards sérieux, papilles critiques mais de plus en plus festives et alcoolisées, ils s'y sont crus.

Les plats qui ont recueilli le plus de suffrages étaient le plat principal, et le cube de coeur de saumon au wasabi, si simple mais si malin.


Il y a eu du dessert, évidemment.

Tartelette chocolatée aux framboises et son coulis. Quand deux maladroites stressées par un coup de feu sans fin se mettent à la décoration d'assiettes, on rit beaucoup, et puis parfois même, on y arrive!


Et en mignardises, le nougat caramélisé du chef, et son chocolat-surprise...

Un gag pour papilles, un brin de magie, une explosion finale dont je suis une grande fan.

Je ne vous en dis pas plus... rendez-lui visite.


mardi 4 mai 2010

l'index de la betterave


des entrées

des soupes
- froides -
- chaudes -

des légumes
- crus -
- cuits -

des pommes de terre

des pâtes et des pesto

des viandes
- blanches -
- rouges -
du poisson et des crustacés

des oeufs

des tartes salées

sur le pouce
- pour le pique-nique -
- pour l'apéritif -

des desserts
- aux fruits crus -
- au chocolat -
- cheesecakes -
- d'autres desserts -
d'autres recettes sucrées
- pour le brunch -
- pour le goûter -

des boissons

à Berlin

vendredi 23 octobre 2009

ouh la ! sublimes sablés au chocolat et à la fleur de sel

Ouh la la ! A la sortie de la première fournée de sablés (par prudence, je les avais cuits en deux fois pour voir si je les avais coupés à l'épaisseur adéquate), j'ai délicatement glissé le papier sulfurisé de la plaque à peine refroidie à la table, afin de pouvoir cuire la suite des biscuits. Un de sablés s'est malencontreusement cassé en morceaux... je n'ai donc pas eu à attendre un instant de plus pour les déguster...

Ouh la la la la ! Ces sablés au chocolat noir et à la fleur de sel sont merveilleux et à tester sans attendre. Merci à Loukoum qui a publié la première cette recette dans une série grand buffet (en passant je vous recommande aussi ses rillettes de saumon, sur la même page) ; merci à Fanny qui les lui avait suggérés ; merci à Pierre Hermé qui les a créés ; merci à cet après-midi de pluie, et à cette invitation à souper ce soir qui m'ont donné envie de faire des biscuits...

Ouh la la la la la la ! Heureusement que j'ai déjà emballés les sablés dans des sachets, sinon, je n'aurai plus faim pour le repas...

Pour une trentaine de sablés :
- 160g de chocolat noir 70%
(j'y ai intégré 60g de chocolat noir avec éclats de cacao)
- 180g de farine
- 30g de poudre de cacao (non-sucrée)
- 5g de bicarbonate
- 155g de beurre
- 120g de sucre brun
- 50g de sucre blanc
- 3g de fleur de sel
- 1 cs d'extrait de vanille

Sortez le beurre du frigo un peu avant. Coupez le chocolat en morceaux (ni petits ni trop gros dit Loukoum, soit de grosses pépites). Mélangez le cacao, la farine et le bicarbonate dans un plat. Dans un autre plat, malaxez le beurre (je le fais à l'aide du fouet électrique) jusqu'à une consistance de pommade. Ajoutez les sucres, la fleur de sel et la vanille, mélangez bien.
Ajoutez-y le mélange de poudre, amalgamez (avec les mains, ça va très bien). Lorsque vous pouvez former une boule de pâte, divisez la pâte en trois, et roulez trois boudins de 4-5 cm de diamètre environ. Emballez chaque boudin dans du papier film, et mettez-les au congélateur pour quinze minutes (c'est la version rapide ; deux heures au frigo, sinon).
Préchauffez le four à 170 degrés. Coupez-les boudins (déballés, évidemment) en tranches épaisses, 2 cm environ, car les biscuits vont s'étaler.
Disposez les biscuits bien à l'écart les uns des autres sur une plaque, et cuisez onze minutes, exactement.

J'ai personnellement cuit les biscuits en deux fois, ayant peur qu'ils ne se touchent, et je pense que c'était prudent...
Au sortir du four, les biscuits seront encore mous, ils sécheront en refroidissant. Soyez patients... et patientes...

vendredi 16 octobre 2009

en corée...


En Corée, on possède le plus souvent deux frigos ; le normal, qui doit contenir les produits de base mais aussi tous les plats préparés d'avance pour les repas de la semaine. Et le spécial kimchi, qui contient le stock de ce plat de chou fermenté et très pimenté sans lequel un repas ne pourrait être réussi.

En Corée, même si le riz est officiellement la base du repas, on dispose sur la table des quantités de petites assiettes contenant toutes des plats différents, les panch'an. Légumes, poissons, tofu, haricots, et kimchis variés.

En Corée, on fait le barbecue à même la table ; dans les endroits populaires, un trou au centre de celle-ci contient un seau métallique empli de charbon recouvert d'une grille. A la maison, le barbecue est une sorte de pyramide de métal ou de teflon, alimentée à la bonbonne de gaz.

Le goût du bulgogi me ramène automatiquement à ces vacances d'il y a trois ans. Je le mange le plus souvent chez les amis qui nous accompagnaient lors de ce voyage (qui suivait de peu leur mariage dans ce pays qui est le sien, à elle). J'ai découvert avec eux une cuisine d'une variété de goûts incroyables, dont j'ignorais totalement la créativité. Je regrette la rareté des restaurants coréens en Europe, et des endroits où trouver tous les ingrédients spécifiques de cette cuisine. Mais lors d'un récent passage à Paris, j'ai dévalisé Tang frères, puis une épicerie coréenne, pour retrouver ces goûts si particuliers.

Voici donc un bulgogi pour deux, avec un nombre scandaleusement faible de panch'an - la table ordinaire en comporte trois à cinq, et il en faut douze pour une table royale. Cette réalisation relativement rapide de femme qui travaille serait probablement très mal vue par une vraie cuisinière coréenne, qui passe des heures à préparer les repas familiaux et n'utiliserait en aucun cas un mélange tout prêt d'épices...

Accompagnement 1 : Le namul de côtes de bettes

- 500g de côtes de bettes
- 1 cc d'huile de sésame
- 1 cc de sauce de soja
- 1 cc de bouillon de boeuf
- 1 cc de graines de sésame
- 1/2 cc de sel

Laver soigneusement les côtes de bettes et les faire blanchir 8-10 minutes. Les égoutter, puis les essorer à la main. Assaisonner avec tous les autres ingrédients, bien mélanger (avec les mains, précise mon livre de cuisine coréenne). Ce plat se prépare avec des épinards, mais je l'ai adapté aux côtes de bettes, ça convient très bien aussi.

Accompagnement 2 : Les champignons

- une botte d'enokitake, ces petits champignons blancs qui poussent en bouquets et que l'on trouve dans les épiceries asiatiques ; à défaut, des champignons de Paris, qui ont le goût le plus proche, la noisette en moins.
- de la sauce soja
- de l'huile de sésame

Faire revenir dans une poêle. Assaisonner avec de la sauce soja, une tombée d'huile de sésame.

Plat : Le bulgogi "tout prêt"

- un sachet de mélange bulgogi trouvé chez Tang frères
- de fines tranches de filet de boeuf, type charbonnade

Suivre les instructions sur le paquet. Laisser mariner. Cuire à la poêle - ou au wok - à défaut de barbecue de table.

Prévoir aussi :

- du riz, plutôt jasmin que carolina, évidemment
- du kimchi (se trouve tout prêt dans les épiceries coréennes ; si un jour je me lance dans sa fastidieuse préparation, je vous promets une recette sur ce blog)
- des feuilles d'algues séchées : les coréennes sont rôties préalablement, et assaisonnées (sel+sésame). Si vous ne trouvez que des feuilles d'algues standard, pour faire des sushis, vous pouvez les griller rapidement à même la plaque électrique, d'un côté puis de l'autre, avant de les couper en petits carrés.




- des feuilles de salade
- des feuilles de sésame (très difficile à trouver hors des épiceries coréennes ; il est possible de s'arranger avec de la menthe, du basilic thaï notamment - mais le goût sera évidemment différent)





Tous les plats sont disposés sur la table : kimchi, légumes, champignons, feuilles de salade et aromatiques, boeuf chaud. En Corée, à l'exception du riz dont chacun reçoit un bol, on se sert à même les plats avec les baguettes et on mange sans assiette.

Comme il s'agit de faire des rouleaux et que nous n'avons pas la même dextérité, j'en ai quand même prévues.



Dans une feuille de salade, disposer une feuille de sésame, un morceau de boeuf, un peu de kimchi. Rouler, et déguster.




Les coréens ne boivent en général pas de vin. Ils mangent avec du thé, de la bière, ou du soju - un alcool à base de riz et pommes de terre, qui rappelle un peu la vodka, en plus léger (20%).

mardi 29 septembre 2009

les côtelettes de porc promises à un potimarron

Je mange assez peu de viande à la maison, dans la vie de tous les jours. La plupart du temps, les légumes s'accommodent avec des pâtes, du riz, voire entre eux. Quelques crevettes, un poisson, sortent parfois du congélateur ou du frigo. Mais la viande est réservée aux invitations, le plus souvent.

Or il y avait un potimarron ce jour-là, dans la maison. Dont le destin était de finir au four, avec des petites pommes de terre savamment découpées. Et par une de ces associations d'idées compliquées mais néanmoins explicable* dont toute cuisinière improvisatrice a le secret, j'ai décidé de préparer des côtelettes de porc.

Côtelettes de porc pour deux carnivores d'un lundi soir :

- 4 côtelettes de porc
- de la moutarde - pour ma part, 2 cs de moutardes en grains "au pain d'épice", et 2 cs de moutarde de dijon traditionnelle.
- 2 cs d'huile de tournesol
- 1 dl de crème liquide
- 1 tombée de jus de citron
- 1 tombée d'eau-de-vie de prune
- sel, poivre

Badigeonnez vos côtelettes de moutarde. Faites chauffer l'huile dans une poêle. Lancez-y les côtelettes, retournez-les quand nécessaire. Lorsque la viande est cuite, déglacez avec un filet de jus de citron, une tombée d'alcool - l'eau-de-vie de prune était excellentissime, mais sera facilement remplacée par un autre alcool fort, même plus neutre. Arrosez de crème, laissez réduire. Salez et poivrez.

Les ménagères les plus efficaces d'entre vous remarqueront qu'il manque l'étape où l'on sort la viande de la poêle et on la met au chaud pour déglacer, puis où on l'y remet avant d'arroser de crème ; c'est normal, je suis beaucoup trop flemmarde et me suis arrangée pour déglacer en gardant les côtelettes dans leur poêle.

Servez, avec par exemple du potimarron et des pommes de terre au four.

*Les plus attentifs d'entre vous souhaiteront peut-être connaître pourquoi le potimarron était promis aux côtelettes, et quel chemin ont pris mes idées pour s'associer ainsi ; c'est très simple. L'autre jour, à la terrasse d'un café, j'étais plongée dans la lecture palpitante d'un quotidien dont le principal mérite est qu'il est le seul à paraître le dimanche. Dans la rubrique Loisirs, ou Famille, ou Surtout ne vous prenez pas la tête avec l'état du monde, mais voyez plutôt quels gens sympathiques vivent près de chez vous, on tirait le portrait de deux cuisiniers "pour enfants", qui proposaient chacun une recette. Je ne connaissais que l'un des deux, et encore, virtuellement ; mais j'ai été heureuse de constater que plutôt qu'un dessert à smarties ou une pizza en forme de bonhomme, celui-ci proposait aux loupiots de faire un gratin de courges, rien que ça. Et avec des côtelettes de porc, en plus. Je n'ai pas noté la recette. Mais l'idée d'allier cochon poêlé et grosse cucurbitacée orange était imprimée. Eh bien, comme alliance, rien à dire, c'était Top slurp.


lundi 28 septembre 2009

pommes de terre façon F. et L. et potimarron façon Loukoum


Il a quand même bien fallu lui faire un sort, à ce potimarron qui nous ramène l'automne. Une façon simple et délicieuse de le cuisiner nous est revenue, qu'on avait aperçue chez Loukoum. Ca faisait longtemps, aussi, qu'on avait envie de reproduire ces jolies pommes de terre mangées un jour chez des amis. Des pommes de terre au four, tout simplement, mais finement découpées en tranchettes, ce qui leur donnait à la fois un exquis fondant et un air de cérémonie.

F. et L. organisaient alors une crémaillère sans fin, invitant leurs amis et connaissances quatre par quatre, pour de petits soupers dans le hall de leur nouvel appartement. Ils collectionnaient leurs portraits, on trouvait encore des films Polaroïd. Comme l'appartement n'était pas assez grand pour réunir les gens en vrai, ceux-ci se rencontraient par photos interposées dans une boîte de carton, tous posant devant le nouveau mur, violet, ou bordeaux, je ne me souviens plus. Je ne me souviens plus non plus du plat qui accompagnait les pommes de terre. Je me souviens par contre que c'était une belle soirée, que nous étions un quatuor d'invités à la fois inhabituel et familier, que nous avions beaucoup ri, un peu trop bu et que nous étions rentrés avec un chauffeur de taxi bougon, mais bienveillant.

Les pommes de terre de F. et L. et le potimarron façon Loukoum, pour deux :

- 7-8 petites pommes de terre
- 1 potimarron
- sel, piment d'espelette
- de l'huile d'olive, généreusement

Préchauffez le four à 180 degrés. Epluchez les pommes de terre. Posez les sur le plat le plus stable, et coupez-les en fines tranches - mais sans aller jusqu'au bout de la découpe. Elles restent donc attachées à la base. Badigeonnez-les d'huile d'olive avec un pinceau, glissez-les au four sur une plaque.

Lancez le potimarron par terre - si, si, c'est la façon la plus simple de commencer à le découper. Il se fendra en deux. Lavez-le, enfin, l'extérieur - vous pouvez faire cela avant si votre cuisine est plus propre que la mienne. Retirez à l'aide d'une cuillère et d'un petit couteau les filaments et les graines. Coupez-le en quartiers, assez fins. Répartissez-les eux aussi sur la plaque, avec les pommes de terre, et badigeonnez-les d'huile d'olive. Saupoudrez le potimarron de piment d'espelette, et toute la plaque d'un peu de sel. Laissez cuire 40 minutes environ.

Servez, avec par exemple des côtelettes de porc à la moutarde. Les pommes de terre sont délicieusement fondantes et le potimarron, ici resté un peu trop longtemps au four, se mange intégralement, avec sa peau.