lundi 30 juin 2008

apéritif frais frais frais pour une chaude fin de journée


Estimant que cette fois, il faisait vraiment trop chaud pour continuer à travailler, je suis rentrée concocter un petit apéritif frais frais frais et apte à participer à l'invitation du blog Santal et chocolat, soit : poster avant ce soir une recette au parfum de menthe.

Ce sera donc une boisson, parce qu'il fait trop chaud pour avaler plus que quelques olives ou quelques amandes, mariant une série d'ingrédients estivaux que j'aime beaucoup, l'anis, les fruits rouges, et... la menthe.

Une première étape doit avoir été anticipée au moins 24h à l'avance : la réalisation des glaçons de fruits rouges. Je les ai préparés lorsque j'ai fait mon cheesecake vanille et fruits rouges, en récoltant le liquide excédentaire du coulis : après avoir fait revenir les fruits avec un peu de sucre, je les avais déposés dans une passoire pour quelques heures, les laissant s'égoutter dans un bol. J'ai ensuite récupéré ce jus dans des bacs à glaçons.

Si vous n'avez pas le temps, pas l'usage d'un coulis, et pas envie de passer de jolis fruits rouges à la centrifugeuse, vous pouvez aussi utiliser de simples framboises congelées en guise de glaçons, mais ce sera moins goûteux, et moins poétique au fur et à mesure de la fonte des glaces...

Par verre et par buveur :

- 3 cuillères à soupe de sirop de menthe glaciale
- 15 ml d'anisette
- 1.5 dl d'eau minérale gazeuse bien fraiche
- 1 glaçon de fruits rouges (ou 3 framboises)
- 2 feuilles de menthe

Versez dans chaque verre le sirop et la liqueur d'anis. Ajoutez l'eau minérale, puis le glaçon. Finissez avec vos feuilles de menthe. A déguster très frais, donc immédiatement, pour admirer le liquide foncé qui se répand peu à peu dans le verre.

J'ai utilisé une bouteille d'anisette récupérée dans le bar de ma grand-mère. Elle est excellente, plutôt sucrée et surtout le flacon est tellement joli... Mais même sans une telle pièce de collection, la recette sera réussie, à condition d'utiliser absolument du sirop de menthe glaciale, et non de menthe verte classique.

Si vous ne buvez pas d'alcool, vous pouvez probablement adapter cet apéritif en remplaçant l'anisette par du sirop d'anis dilué.

vendredi 27 juin 2008

tartare croquant et rapide de betterave

Le retour de la betterave, que je fais souvent crue comme vous avez peut-être pu l'observer. Cette fois, dans le rôle principal d'un tartare frais et croquant, à servir en entrée, et rapide à préparer.

Pour 2 à 3 personnes, les ingrédients :

- deux betteraves crues
- deux oignons de printemps
- un demi-bouquet de persil
- un citron bio
- un yoghurt nature
- de la fleur de sel
- du poivre du moulin
- des graines de tournesol (2 cs)


Epluchez les betteraves, enlevez les extrémités dures, et coupez-les en gros cubes. Mettez-les au mixer pour quelques tours, mais sans les réduire en purée : l'idée est d'obtenir des petits morceaux encore croquants. Mettez ces morceaux dans un bol à part.

Mixez à présent les oignons précédemment coupés en quatre, le persil, avec le zeste du citron. Ajoutez le yogurt et mélangez le tout à la betterave. Ajoutez enfin deux cuillerées de graines de tournesol, quelques tours de poivre, quelques pincées de fleur de sel.

Dégustez le tartare avec une salade verte, très simplement assaisonnée : un filet d'huile de noix, un filet de vinaigre de vin blanc.

Vous pouvez le servir en petits "pâtés de sable", en retournant sur l'assiette un verre, une tasse ou un petit bol que vous aurez rempli généreusement de tartare, en le tassant bien.

mercredi 25 juin 2008

douce salade estivale à la cuillère parisienne et mélasse de grenade



Cette salade de fruits jolie jolie jolie est partie de deux envies :

1) Utiliser enfin la magnifique cuillère parisienne orange héritée de mon grand-papa (après sa mort, dans sa cuisine, j'ai récupéré quelques accessoires, cette cuillère, un presse-purée que j'ai fini par jeter car il était vraiment trop pénible à utiliser, et son nécessaire complet de dégustation d'escargots. Utiliser tout cela me rend toujours joyeuse, mais l'écrire me rend un peu triste)

2) Ouvrir ma nouvelle bouteille de mélasse de grenade (j'ai découvert ce produit il y a quelques années, chez mon pâtissier syrien préféré, mais l'ai toujours plutôt utilisé sur des salades salées)


Avec tout cela, la salade de fruits s'imposait, ça tombe bien, c'est justement ce qu'on me demandait d'amener hier soir chez O. et S. Je l'ai composée au gré du (super)marché et des fruits qui me faisaient envie, ne provoquent pas ou peu d'allergies chez moi, tout ça dans un éventail de couleurs complémentaires...

Ce qui nous fait, pour sept mangeurs déjà bien calés par toutes les délicieuses charcuteries, tortillas et croquettes qu'ils ont avalées avant :

- une demi-pastèque
- un melon vert (qui s'avèrera plutôt blanc)
- quatre ou cinq nectarines
- un ananas
- une barquette de framboises fraîches
- une bonne poignée de pistaches nature
- le jus d'un citron
- un décilitre de mélasse de grenade

A partir de là, c'est assez simple, mais un peu répétitif. Prenez votre cuillère parisienne bien en main, et taillez des boules à peu près régulières dans les différents fruits. Le melon c'est idéal. L'ananas, si il est bien mûr et une fois enlevée l'écorce, c'est bien aussi. La demi-pastèque, c'est le plus fastidieux, parce qu'il faut enlever les graines. Les nectarines, c'est à faire quand on a encore de la force mais le geste bien rodé, parce que c'est un peu dur.

Mélangez toutes ces jolies boules, et arrosez-les du jus de citron mélangé à la mélasse de grenade. Laissez les framboises tranquilles dans leur barquette. Concassez grossièrement les pistaches, et ajoutez-les à la salade. Conservez au frais si vous ne dégustez pas tout de suite. Ajoutez-les framboises seulement au moment de servir, pour qu'elles gardent une jolie tenue et une fraîcheur piquante.

Et deux versions possibles pour le service :


De jour, des fruits fraîchement coupés juste arrosés de leur jus dans une assiette à dessert.


De nuit, des fruits qui ont eu le temps de macérer dans leur grenade, avec de jolis verres et des piques super kitsch mais si festives qu'on leur pardonne ... 

(especial gracias pour la photo : O.)


lundi 23 juin 2008

4 parfums pour 12 muffins et un brunch en terrasse

Nous avons passé le week-end à Vevey, et comme souvent dans cette ville que j'aime, découvert un coin inattendu, une terrasse charmante ... ça arrive toujours lors d'une fin de soirée ou d'un brunch improvisé, on se retrouve chez un ami, et on voit la ville autrement, sous l'angle d'une nouvelle terrasse, d'une autre fenêtre.

Prévus initialement pour la cuisine de ma soeur, et finalement dégustés avec un joyeux groupe sur la terrasse de C., voici 4 parfums pour 12 muffins.

Parce que les muffins, c'est bien sympa, mais toute une plaque j'ai toujours trouvé ça trop. D'où l'idée de la composer avec différents goûts.

Les ingrédients :

90g de beurre + de quoi beurrer la plaque
250g de farine
1 cc de bicarbonate
1 pincée de sel
2 oeufs
1 yoghurt nature
120g de sucre

et, pour les parfums :

2 cs de miel liquide
2 cs de pistaches non salées, grossièrement concassées

2 cs de myrtilles surgelées

2 cs de noix de coco râpée
1 lime

1 cc de thé matcha

D'abord, préparez la base :

Faites fondre le beurre au bain-marie, puis laissez le refroidir un peu. Dans un premier récipient, mélangez les poudres sauf le sucre : farine, bicarbonate, sel.
Dans un autre récipient, battez les oeufs puis ajoutez-y le yoghurt et le beurre fondu, rebattez le tout pour obtenir une crème homogène.
J'oublie volontairement le sucre, car celui-ci sera ajouté seulement aux 3/4 de la pâte, après avoir retiré la part aromatisée miel et pistaches. 

Allumez le four, à 180 degrés, puis beurrez puis farinez votre plaque à muffins. Pour les débutants ou les pas pratiques, je précise que fariner la plaque se fait à l'aide d'une passoire, mais que forcément il y en a toujours trop, surtout au fonds. Donc qu'ensuite on enlève le trop plein en renversant la plaque au-dessus de l'évier, et en la tapant 2-3 fois.

C'est le moment des calculs... Dans un troisième bol, vous mélangez 1/4 des poudres, soit environ 63 grammes, avec 1/4 du liquide, soit environ 75g chez moi mais ça dépendra de la taille de vos oeufs...

Ajoutez à ce quart de pâte les pistaches et les deux généreuses cuillères à soupe de miel. Mélangez, sans vouloir trop lier la masse. Voilà le premier parfum, miel et pistaches, que vous pouvez répartir dans trois premiers réceptacles de votre moule à muffins.

Il est temps d'ajouter du sucre à la préparation liquide, à battre donc avec le solde du mélange oeufs, beurre et yoghurt. J'en ai mis 120g, mais je pense que 100g suffisent, surtout si il est roux comme chez moi, car plus parfumé.

Dans un quatrième bol (ou dans le troisième lavé...), mélangez de nouveau 1 part des poudres (64 g) avec le tiers du nouveau mélange liquide, soit qui inclut le sucre. Chez moi, ça faisait 345g, donc 115g mais de nouveau, à vous de vérifier tout ça.

Vous ajoutez les myrtilles, et mélangez. Evidemment des fraîches ça va aussi mais la saison est courte. Versez le mélange dans 3 nouveaux "creux" du moule.

Etape suivante, de nouveau un bol propre, dans lequel on mettra 1/4 des poudres et 1/3 du liquide (vous me suivez toujours, au fonds ?), mais cette fois avec la noix de coco et le jus du citron vert... et les 3 avant-derniers réceptacles sont remplis.


Et dernier round, on mélange tout ce qui reste avec la cuillère à café de thé matcha, avant de le verser dans les parties restantes du moule à muffins.


Glissez le tout au four, pour environ 20 minutes, jusqu'à ce que les muffins soient bien dorés. 

Laissez les refroidir. Si vous les dégustez le lendemain comme moi, couvrez-les d'une feuille d'alu ou stockez-les dans une boîte de métal. 



De gauche à droite, les miels-pistaches, les myrtilles, les noix de coco-lime, les matcha.

Mmmmh les autre étaient délicieux, et assez différents. Curieux d'observer les effets chimico-physiques : les myrtilles étaient tout gonflés et moelleux, les noix de coco-lime plus compacts et plats, les miels-pistaches tout en rondeurs. Seule déception, les matchas, excellents au goût, manquaient de couleur, mais c'est sur que le sucre roux et la farine mi-blanche ont participé au brunissement général



Un noix de coco-lime, au deuxième plan un pistache-miel et un demi-myrtille, au fonds, coupé en deux, un matcha.


vendredi 20 juin 2008

cheesecake vanille et fruits rouges

Invitée à un dimanche à la campagne avec la requête d'un dessert, j'ai décidé de réaliser le deuxième cheesecake de ma vie - le premier était au citron, avec un coulis de rhubarbe et fraise en garniture (et très bon aussi - mais ça fait au moins un an !).

Je me suis inspirée pour les grands principes de la petite leçon de loukoum, et les ai adaptés pour une version vanillée. Comme base, j'ai choisi ces biscuits secs ultra-beurre que j'adore, les galettes St-Michel.

La recette :

- 1 paquet de galettes St-Michel (130g)
- 40 g de beurre
- 400g de fromage Philadelphia
- 200 g de séré
- 3 oeufs
- 100g de sucre (en fait, mettez en plutôt 150) + 2cs pour les fruits
- 1 gousse de vanille (ou 2)
- framboises et myrtilles (surgelées ou pas)

Faites fondre le beurre à feu doux ou au bain-marie. Pendant ce temps, cassez grossièrement vos biscuits et mettez-les au mixer. Mixez, jusqu'à obtenir une sciure assez fine. Ajoutez le beurre fondu et remixez pour avoir une texture homogène.

Recouvrez le fonds d'un moule à charnière de papier de cuisson. Beurrez et farinez les bords du moule. Répandez sur ce fonds le mélange biscuits-beurre, et compactez-le à l'aide d'un verre, en prenant garde à avoir une couche régulière sur toute la surface. Répartissez le surplus sur les bords du moule, toujours avec l'aide du verre, pour que cette garniture soit bien compacte.

Fouettez le Philadelphia avec le séré. Personnellement j'ai pris du séré maigre, mais franchement prenez-le avec le gras, de toute façon ce n'est pas avec ce plat que vous ferez du régime et la texture en sera probablement plus onctueuse. Battez les oeufs et ajoutez-les à la masse de fromage, avec le sucre. 

Pour la vanille, j'ai ouvert une gousse et recueilli, à la pointe de couteau, l'intérieur de celle-ci. Ca colle un peu aux doigts et aux ongles et ce n'est pas évident d'en avoir le maximum. Pour une autre occasion, je pense que j'ouvrirai les gousses et les ferai infuser dans un petit peu de lait chaud que je laisserai ensuite refroidir avant de le mélanger à la masse. A voir. Enfin vanillez votre masse du mieux que vous pouvez, avant de la verser dans le moule à charnière.

Cuisez le cheesecake 1h au four, à 180 degrés. Non en fait 50 à 55 minutes suffiront, le mien était un tout petit peu trop sec. Puis, laissez-le dans le four ouvert jusqu'à refroidissement complet. Enfin, gardez-le au frigo jusqu'au lendemain.

Faites revenir les framboises et les myrtilles dans une poêle, avec un peu de sucre, et les gousses de vanille utilisées précédemment. Laissez-les égouttez dans une passoire (en particulier pour des fruits surgelés), et retirez la vanille. Le lendemain, soit le jour du repas, étalez cette pâte/confiture sur votre cheesecake.

Les photos ont été prises le jour du repas champêtre, alors un petit clin d'oeil amical aux auteures des tartelettes au citron et du gâteau au chocolat, qui se retrouvent en faire-valoirs délicieux sur cette assiette composée.

mardi 17 juin 2008

chou-raves glacés à la Hotpan

Je vais être très claire : il ne s'agit pas de faire de la pub, même si je suis suisse je ne suis pas payée par Kuhn Rikon, mais il est temps de vous présenter ma, plutôt mes nouvelles casseroles chéries, j'ai nommé les Hotpan.

Reçues pour mon anniversaire de ma maman chérie et de mon chéri tout court elles trônent pompeusement en haut de mon frigo, la verte avec l'orange, et j'en suis si fière que j'en parle à tout le monde. La seule arnaque de l'affaire est que le livre de recettes qui va avec était à acheter à part et je trouve franchement qu'au prix de la casserole ils auraient pu le donner avec, enfin, passons à l'essentiel :

Les casseroles Hotpan sont écologiques. En effet la cuisson s'achève dans un récipient, hors du feu. Et surtout, elles sont jolies. 

J'ai utilisée la grande hier pour cuisiner les chou-raves de mon panier, en m'inspirant du fameux livre de recettes. Et pour me la jouer vraiment Maïté (en moins gore), je vous propose toutes les étapes en photos (un peu jaunes vu que le jour était un peu gris, merci de votre compréhension, les ampoules aussi sont écologiques dans ma cuisine).

Faites revenir un oignon dans un peu d'huile, dans la Hotpan


Ajoutez les chou-raves en morceaux


Lorqu'ils sont un peu colorés, ajoutez 0.5 dl de bouillon


Fermez la Hotpan et portez à ébullition. Lorsque la vapeur s'échappe du couvercle, baissez le feu et laisser cuire à feu doux pendant cinq minutes.


Après cinq minutes, transférez la casserole toujours fermée dans le réceptacle laqué, pour quinze minutes environ. Ajoutez un peu de beurre lorsque la cuisson est terminée.


Ensuite, remettez la Hotpan sur le feu vif, saupoudrez d'un peu de sucre, et laissez glacer tout en remuant.


Dégustez, dans notre cas avec un gratin de chou pointu et pommes de terre, un souper spécial légumes du lundi soir.




dimanche 15 juin 2008

chocolade moelleuse ou comment renommer ses ratés

Un vendredi de congé et un dîner de filles prévu, avec quelques marmots. Une promesse de dessert et un lever tardif. Une recette parfaite mais pas tout à fait tous les ingrédients à la maison. Et voilà comment je me retrouve - et c'est pas la première fois - à renommer une recette parce qu'elle ne correspond pas tout à fait au descriptif initial mais qu'elle est quand même méga bonne.

Sur la base du délicieux cake au chocolat de mon ex-collègue de cours MD, voici la chocolade moelleuse pour dîner de printemps avec les copines et leurs lutins.

Pour la version chocolade :

- 70g de chocolat au lait
- 100g de chocolat noir
- 120g de beurre
- 3 oeufs
- 1 cs de farine
- 200g de sucre glace

Faites fondre les chocolats et le beurre au bain-marie. Pendant ce temps, douchez-vous (mais vite). Commencez à vous habiller, tout en lisant vos mails.
Battez les oeufs. Mélangez la farine et le sucre glace. Beurrez le moule.

Lorsque le chocolat et le beurre sont fondus, versez-les dans les oeufs tout en fouettant. Restez en collants pour éviter les taches. Ajoutez le mélange poudreux, oui oui ça vole partout, mais fouettez énergiquement quand même.
Versez le mélange dans un moule à cake. Hop au four, à 180 degrés. 

Finissez de vous habiller et essayez de faire quelque chose de vos cheveux. Faites votre lit et retrouvez la clef de votre vélo. 
Comme vous êtes à la bourre, et qu'il a l'air assez cuit, retirez le gâteau après vingt minutes de cuisson. Emballez-le dans un torchon propre, et filez chez votre copine.

Papotez, dînez, faites le café et sortez le dessert. Essayez de couper le gâteau. Renoncez, et attaquez-le à la cuillère à soupe. Déposez en délicatement dans des bols et remerciez votre copine d'avoir des fraises qui permettent de rendre la composition jolie quand même.

Dégustez, et n'oubliez pas d'essuyer les moustaches et les mains de tout le monde avant qu'ils ne reprennent la bataille de lego sur les beaux canapés tout neufs.

PS : Je vous mets quand même la version originale de la recette de MD, parce que ce cake/gâteau à base de sucre glace est quand même super difficile à rater et super bon :

- 200g de chocolat de dessert (52% minimum)
- 200g de beurre
- 1 cs de farine
- 250 g de sucre glace
- 5 oeufs
-> mêmes étapes que ci-dessus / avec du papier de cuisson à la place de beurrer le moule, ce qui doit quand même aider au démoulage.
-> cuisson 180 degrés, environ 25 minutes / soit avec juste les 5 minutes qui permettent au gâteau de se tenir.

samedi 14 juin 2008

la sobrasada j'adore ça !

Ce n'est pas vraiment une recette, ou alors simplissime. Mais c'est surtout un produit dont je vais parler ici. Couleur extra pop, texture giga cochonne, parfum hypra goûtu... c'est la sobrasada !

Ma copine O est espagnole et rentre souvent à Barcelone, pour deux excellentes raisons :
1) voir sa famille et ses amis
2) nous ramener des délicieuses choses à manger : chorizo, jamon, etc.

C'est à l'occasion d'un de ses apéros de retour où nous dégustons avec joie ces petits souvenirs, que j'ai découvert la sobrasada di mallorca. Qui est donc un produit de Majorque.

Une sorte de beurre de chorizo, épais, merveilleux sur du pain. Cochon cochon et hyper bon.

La dernière fois, elle m'en a ramené un paquet pour moi toute seule. Après un certain nombre de tartines apéritives, j'ai décidé de tester, sur son conseil, la version au four :

- pain frais
- sobrasada di mallorca
- fromage : dans mon cas, du queso manchego pour rester dans l'ambiance.

Coupez le pain, tartinez le généreusement de sobrasada, parsemez d'une couche de fromage rapé, et passez les tartines au four jusqu'à ce qu'elles soient joliment grillées.

Une bruschetta pas fit pour les gourmandes qui se fichent des conséquences bourrelettes pourvu que ce soit bon !

vendredi 13 juin 2008

verrines de betterave à la truite fumée

Concours de verrine, verrine de betterave. Voilà une composition d'inspiration nordique, pour une entrée à deux couverts...

D'abord, les ingrédients :

- 1 betterave crue
- 1dl de crème fraiche
- 2 cs (généreuses) de cantadou au raifort
- 1 demi-citron
- 1 cc de cumin marocain (kamoun), en grains
- 1 filet de truite fumée
- sel et poivre

Epluchez la betterave, et râpez-la au format rösti (pour les non-suisses, ça veut dire les gros trous de la râpe, qui sont à peu près de la taille d'un petit pois). Mélangez la avec le jus du demi-citron pressez, et le cumin marocain. Salez et poivrez.
Fouettez la crème, puis mélangez-la, toujours au fouet, avec le cantadou au raifort. Si vous n'avez pas ce fromage, je pense que ça s'adaptera très bien avec de la sauce au raifort, mais il faut en mettre peu. L'idée est d'avoir juste ce petit goût de racine, mais délicat, et la fraîcheur du fromage rend la crème plus onctueuse et moins écoeurante.
Découpez vos filets de truite en morceaux.

Dressez vos verrines : 2 tiers de betterave, 1 petit tiers de crème au raifort, 3-4 morceaux de truite. Salez (au sel de guérande si vous en avez) et poivrez. Servez avec des crackers au sésame, par exemple, ou tout autre biscotte croustillante.

Dégustez, à la fourchette, en explorant toutes les couches à la fois. 

Doux et salé, je trouve que ces textures se marient très bien entre elles. La touche du kamoun est vraiment un plus, même si on peut aussi tout à fait le réaliser avec du cumin traditionnel.

Cette recette participe au concours Verre'in.

lundi 9 juin 2008

beau poulet aux airelles à la louche

Une recette et un hommage. Hier j'avais décidé d'accommoder quelques filets de poulet avec une sauce aux airelles ramenée de Manchester. Je me souvenais avoir vu ça chez l'une de mes (... voire ma) bloggeuse préférée... et je suis donc retournée faire un tour sur ses pages belles à la louche, avec l'idée de lui piquer sa recette et éventuellement de lui faire enfin un petit commentaire, car je suis restée jusque là une lectrice silencieuse... comme elle dit.

Et voilà qu'il s'agit du jour anniversaire de son blog, alors je me dis que le moment est idéal pour faire ce premier commentaire et pour la toute première fois présenter une recette inspirée d'un blog d'autrui, et que ce sera juste de que ce soit le sien, car sa cuisine à la fois simple et inventive, ses photos élégantes et son look sobre sont tout à fait mon genre (oui, je sais, ça se voit un peu).

Voici donc le pink chicken de loukoum à ma façon... et une grosse bise d'anniversaire l'auteur que je viendrai poster dès que j'aurais mis un point final à ce billet d'hommage.

- 4 filets de poulet
- 1 échalote (ah ben tiens, j'étais sûre que ça prenait deux T, échalote)
- 180g environ de confiture d'airelles
- 3 cc de baies de poivre roses
- de l'huile d'olive, du sel et du poivre

et comme accompagnements
- 1 kg de pommes de terre
- du lait/de la crème
- de l'huile d'olive
- des choux de bruxelles (surgelés en cette saison)

Coupez les filets de poulet en trois dans la longueur. Faites revenir l'échalote dans un peu d'huile d'olive. Quand elle devient transparente, ajoutez les baies de poivre rose, puis les filets de poulet et saisissez-les sur toutes les faces. Pendant ce temps, épluchez les pommes de terre et coupez les en quatre.

Versez les filets de poulet dans un plat à four (avec un peu d'huile au fonds) et mélangez-les avec la confiture d'airelles. Salez et poivrez.
Glissez au four pour trente minutes.

Faites cuire les pommes de terre puis écrasez-les gaiement avec un presse-purée. Ajoutez une tombée d'huile d'olive, un peu de lait chaud. Ou si comme moi vous n'en avez plus, un filet de crème ça marche aussi mais pour éviter l'effet poids lourds je n'en ai mis qu'un déci, et nous étions plus dans l'écrasé de pommes de terre que dans la purée. Mais moi j'adore ça tout autant !

Enfin lancez vos choux de bruxelles dix minutes dans l'eau chaude si ils sont surgelés, prévoyez un peu plus de temps sinon, une fois cuit une noisette de beurre et un peu de sel les aidera à patienter.

Composez vos assiettes tricolores. C'est hyper simple, très bon, le piquant des baies roses apporte beaucoup au goût des airelles, les choux de bruxelles nous rappellent aussi la chasse, tout ça est parfait pour un petit souper tout simple et tout beau... à la louche.

jeudi 5 juin 2008

tarte aux épinards et tomates séchées en recette improvisée

Il y a les veilles d'aller chercher mon lot hebdomadaire de légumes, où j'hésite souvent à faire des courses. Envie d'attendre le lendemain, de voir ce que mon panier me réserve, et ce qu'il va m'inspirer. Il y a aussi les soirs où le détour par le magasin du coin paraît énorme. Je ne sais plus exactement laquelle de ces circonstances m'a inspirée il y a quelques jours pour cette quiche improvisée.

Ce soir là donc il restait quelques épinards et de la pâte brisée. Plusieurs éléments laitiers pour donner de l'épaisseur. Et l'envie d'une touche supplémentaire pour égayer tout ça.

Le résultat s'étant avéré tout à fait délicieux, j'ai pris quelques notes et je vous propose donc cette quiche comme une vraie recette : 
- une pâte brisée (déjà abaissée pour les flemmes)
- 90g de jeunes épinards environ
- 1 dl crème
- 1 oeuf
- 1 yoghurt grec
- 125 g de mascarpone
- 8 tomates séchées à l'huile (en fait ce sont des demi-tomates)
- 15-20 feuilles de basilic
- sel et poivre

Préchauffez le four à 200 degrés.
Abaissez la pâte et piquez-la. Lavez et essorez les jeunes épinards, et le basilic. Hachez toutes ces feuilles grossièrement, aux ciseaux. Dispersez-les sur le fonds de pâte.
Battez l'oeuf. Ajoutez la crème, le yoghurt, le mascarpone, fouettez le tout pour obtenir une masse homogène. Noyez-y les tomates séchées en lamelles.
Répartissez cette masse sur le tapis vert. Salez et poivrez.

Mettez la tarte au four pendant 25 à 35 minutes, jusqu'à ce qu'elle vous paraisse dorée et cuite. Elle le sera.

Mangez-la avec les doigts, ou avec une salade.


lundi 2 juin 2008

crumble d'hommes et sa crème douce au sureau ou la cuisine à l'avance d'une femme qui court III

Et voilà la troisième recette de mon fameux repas de vendredi dont vous trouverez les précédentes étapes dans mes deux précédents billets. Si mes hôtes lisent un jour ce blog qu'ils ne s'en fassent pas : je cours, mais j'ai beaucoup de plaisir à leur faire à manger.

Pour le dessert, j'avais donc quelques pommes et un peu de rhubarbe à transformer en crumble. Envie de décoiffer un peu tout ça, de lui donner un peu de piquant, de poivré, j'ai donc décidé de l'accommoder au gingembre.

Ca nous donne donc pour 4 à 6 mangeurs :

- 4 pommes
- 400g de rhubarbe
- 4 cm de racine de gingembre
- 100g de beurre et un peu plus
- 200g de farine
- 100g de sucre de canne et un peu plus
- du gingembre en poudre
- et, touche finale, du whisky...

Le matin même, j'avais un peu de temps pour préparer les fruits : Râper la racine de gingembre et faire fondre une partie du "un peu plus" de beurre dans une casserole. Pendant ce temps, éplucher et couper les pommes en cubes grossiers. Les balancer dans la casserole et laisser cuire.
Pendant ce temps, éplucher la rhubarbe et la couper en cubes. L'ajouter aux pommes, saupoudrer de sucre de canne, laisser cuire un peu, arrêter le feu lorsque la rhubarbe commence à se défaire. 
J'ai laissé reposer cette compote toute la journée, et le soir en rentrant, j'ai préparé le crumble lui même, selon les quantités super faciles de la collègue que je venais de quitter : 200g de beurre (fondu), 100g de farine, 100g de sucre (de canne). Travailler ces trois ingrédients dans un bol, du bout des doigts, jusqu'à obtenir la texture adéquate : une sorte de poudre de perlimpinpin qui roule sous la pulpe des doigts, comme de mini-grumeaux. Pour rappeler le gingembre de la compote, j'ai ajouté 1 cuiller à café de son frère en poudre.
Et toujours sur le conseil de ma collègue, j'ai ajouté une tombée de whisky. Le goût prenant vite dans ma mixture, j'ai crû bon de m'arrêter là... mais j'aurais dû en mettre bien plus on l'a finalement à peine senti...

De là, comme pour tous les crumbles, il s'agit de beurrer généreusement un plat à four, de faire une couche de fruits, de couvrir cette couche de la pâte sablée, puis de laisser cuire jusqu'à jolie couleur dorée.

Pour servir avec ce crumble que je visais piquant (mais je doublerai la prochaine fois les doses de gingembre et whisky pour que cela devienne vraiment "pour les hommes"), je propose une crème douce et onctueuse, qui s'est parfaitement intégrée sur nos papilles :

- 1 yoghurt grec (180 g)
- 125g de mascarpone
- plus ou moins 4 cs de sirop de fleurs de sureau

Fouetter tout cela pour obtenir une crème homogène, ne pas hésiter à goûter pour le bon dosage de sirop, et en servir deux cuillères à soupe avec chaque part de crumble.

Petite parenthèse, je suis très fière des deux photos qui illustrent cette recette, qui du coup reçoit par mon propre jury la palme du plus joli billet paru depuis la création de la betterave urbaine.

pesto épinards noix de cajou ou la cuisine à l'avance d'une femme qui court II


Toujours dans la perspective : cuisiner dans les moments cools des petits plats vite mis en place dans les soirées où l'on arrive en last minute, je suis une grande fan du pesto. Facile à faire, toujours chic, on peut en imaginer chaque fois un nouveau selon l'envie du moment ou le contenu du placard.

Cette semaine, mon panier du flon contenait deux sacs d'épinards, tout jeunes et frais. Une partie, après un séjour dans le cuit-vapeur, a très bien accompagné des petits filets de rouget. Puis j'ai décidé de faire du reste un pesto de saison.

Donc :
- 200g environ de jeunes épinards, triés et lavés
- 200g de noix de cajou
- 1 petit bouquet de basilic
- 150g environ de queso manchego
- de l'huile d'olive

Avant tout, il est indispensable de poêler les noix de cajou, à sec. Une opération à surveiller, en les remuant de temps en temps, les graines en tout genre ça peut brûler très vite.

Passez les ensuite au mixer, avec les épinards et le basilic et un peu d'huile, jusqu'à obtenir une masse grossière. Moi j'aime bien un certain croquant pour ce type de pesto doux. Ajoutez le fromage râpé, et de l'huile d'olive jusqu'à ce que la consistance soit assez onctueuse. Il doit y en avoir 2-3 dl en tout.

Pourquoi du queso manchego ? Ce pesto est très doux, il me semblait judicieux d'y intégrer un fromage de brebis ou de chèvre, plutôt qu'un parmesan. Plus de pecorino en rayon, j'ai donc opté pour le "fusion" et ai choisi ce fromage espagnol qui a très bien fait l'affaire.

Arrosé d'huile et couvert, le pesto a passé la nuit au frigo, et je l'ai ressorti assez tôt pour qu'il prenne la température ambiante. 

J'ai laissé chacun se servir selon sa gourmandise, sur des assiettes de penne al dente, avec des rainures pour que la sauce s'incruste bien sur les pâtes. 

Un peu de parmesan fraîchement râpé, un tour de moulin à poivre, et un goût top délicat. Miam.