mardi 30 septembre 2008

douces poires safranées ou un dessert chaud en couleurs

Un joli dessert d'automne, haut en épices et en couleurs. Il est tiré d'un livre que j'aime beaucoup mais dont je n'ai que quelques photocopies, tirées de l'exemplaire d'un ancien amoureux.



Pour quatre desserts après un bon repas :

- 4 belles poires
- 1 citron
- 1 dl de vin blanc
- 100g de miel d'acacia - ou dans mon cas pour cette fois, 4 cs de miel de ronces et marronniers, plus parfumé
- 1 cc de filaments de safran (important les filaments, c'est tellement plus joli)

Faites bouillir le vin blanc et le miel, dans une cocotte assez grande pour contenir les quatre poires entières. Pendant ce temps, épluchez les poires, en leur laissant la tige. Frottez les de citron au fur et à mesure.

Ajoutez le safran au sirop, puis les poires. Laissez les cuire pendant vingt minutes environ, en les retournant régulièrement, et en les arrosant à chaque fois de sirop.



Une fois qu'elles sont bien cuites de tous les côtés, retirez-les du feu et laissez encore réduire un peu le sirop, en le laissant bouillir quelques minutes.

A vous de voir maintenant comment vous voulez les manger.

Si le repas est proche, vous pouvez garder le tout au chaud, ma casserole isolante et écologique m'a permis de les servir encore bien tièdes deux heures plus tard. Sinon, ce dessert ce conserve très bien au frais dans un plat couvert, les poires dans leur sirop.

Au moment de servir, dressez une poire sur chaque assiette, et arrosez d'une ou deux cuillerées de sirop.



J'aime beaucoup ce dessert très beau et très simple à réaliser, qui est aussi bon chaud, tiède, que très froid. Le jaune du safran et le rouge de ses filaments transforment les poires en bijoux magnifiques. A manger avec à choix, quelques tuiles (par exemple aux amandes), un peu de glace (par exemple au chocolat, ou à la vanille), ou juste comme ça.

dimanche 28 septembre 2008

des figues, des noisettes, des fleurs et du bleu dans ma salade


Hier le marché était généreux. Le petit monsieur aux gros doigts avait encore des champignons des bois, mais aussi un plein cageot de salade verte parsemée de capucines. Juste en face, une dame vendait des figues... du pays. On s'est dit que la saison suisse des figues devait durer à peu près une semaine en tout, et qu'il fallait donc foncer !

Je me suis alors souvenue que lors du repas extraordinaire de Judith B. dégusté la veille, j'avais remarqué une association inattendue et délicieuse dans mon assiette de chevreuil. Entre les airelles, l'épinette, les lentilles beluga et le boudin aux pommes, se trouvait une sorte de boulette de figue séchée, avec un petit goût que nous avons cherché à expliquer quelques minutes. Nous sommes finalement tombé d'accord pour identifier une touche de fromage bleu, imperceptible et parfaite - comme tout le reste de ce repas. Je n'ai pas souhaité y faire de photos pour apprécier tranquillement l'instant, mais sooishi a raconté sa dernière visite dans cette merveilleuse pinte des montagnes dans un billet récent

Tout ça pour non seulement vous dire que j'ai adoré manger chez Judith B., mais que cela m'a donné envie d'oser une association inédite dans ma salade : les figues, le bleu, et les noisettes pour le croquant.

Pour quatre personnes en entrée :

- quatre belle poignées de salade verte et fraiche
- des capucines si vous en trouvez
- 70g de noisettes entières
- 80g de fromage bleu crémeux, type St-Agur
- une douzaine de figues fraiches
- un morceau de beurre
- de l'huile d'olive, du vinaigre balsamique, un peu de levure pour lier la sauce
- du sel, du poivre

Commencez par mixer grossièrement les noisettes, sans les réduire en poudre : il faut qu'elles gardent matière et croquant. Grillez les à sec, en remuant régulièrement, jusqu'à ce qu'elles se dorent un peu et prennent une odeur torréfiée. Réservez-en un quart pour la décoration finale.

Ecrasez le fromage, au mixer ou à la fourchette. Mélangez-le aux noisettes grillées et refroidies, vous obtiendrez une masse bien collante. Formez en de petites boulettes, avec les doigts c'est le plus simple.

Faites fondre le beurre dans une poêle. Coupez les figues en deux, et faites-les revenir pendant 5 minutes, en les retournant. Pendant ce temps, disposez votre salade sur les assiettes, parsemez de capucines, puis de boulettes au bleu. Concoctez une sauce.

Lorsque les figues brunissent, répartissez les sur les assiettes, saupoudrez de noisettes croquantes, arrosez de la sauce à salade, salez et poivrez.

Dégustez immédiatement.

dimanche 21 septembre 2008

tatin d'aubergines et pesto


Cette recette est ma première tentative de tarte tatin de tous les temps ; elle est tirée d'un joli petit livre reçu pour un anniversaire et encore trop peu utilisé. Et l'autre jour, dans mon panier, deux belles aubergines m'ont donné envie de l'attraper, tout là haut sur son rayon, de le réouvrir... et de faire plein d'autres tartes tatin prochainement !

Pour une tarte (le livre la destine à six personnes, mais dans ce cas cela doit être une simple entrée, car à deux nous avons fait un sort à tout ça en deux repas... les proportions sont un peu réduites dans ma version, mais tout de même...) :

- 800g d'aubergines
- 1 pâte feuilletée déjà abaissée
- 1 demi-pot de pesto vert, soit environ 100g
- de l'huile d'olive

Préchauffez le grill du four. Lavez les aubergines et coupez les en tranches assez épaisses, dans la longueur. Disposez les sur la plaque du four (protégée d'une feuille de papier sulfurisé), et arrosez d'huile d'olive.
Passez les aubergines au grill, environ 5 minutes, en surveillant de pas trop loin ; tout d'un coup, c'est parfaitement grillé, l'instant d'après... trop noir !

Huilez le fonds de votre plaque. Disposez-y les tranches d'aubergines, de façon régulière. Si la plaque est ronde, mettez la base large du côté des bords de la plaque, évidemment.
Etalez sur les aubergines une ration généreuse de pesto.

Déroulez la pâte sur les légumes, puis laissez le tout au four à 200 degrés, pour 20 à 25 minutes.

La recette est adaptée à l'état de mes placards ce soir-là ; dans l'originale, une couche de caviar d'aubergines partage le lit du pesto, et cette liaison là est parsemée de pignons de pins grillés avant la couverture de pâte feuilletée... à vous de voir, mais il m'a semblé que les aubergines n'avaient aucun besoin d'être surtitrée d'un caviar.

Enfin, un pesto maison devrait élever ce plat à des sphères plus exceptionnelles ; mais pour un petit souper maison, avec une salade fraîche, la version industrielle s'est avérée tout à fait bonne.

mardi 16 septembre 2008

les abricots pochés rose et miel et leur croquant


Rentrée de Berlin, la betterave a eu fort à faire. Elle a donc laissé un peu dormir son blog, pour revenir plus en forme lorsque cela lui chanterait. 
Et puis voilà, une cueillette de champignons sous la pluie, une voiture pas trop bien chauffée, une rentrée professionnelle un peu stressante, le grand retour de la bise, et la betterave est au lit pour la journée, sinus et yeux rétrécis, tête ralentie, trop chaud, trop froid. Mais pas non plus assez cassée pour dormir dix heures d'affilée. 

L'occasion est là, je reprends le clavier, et voici ma dernière recette de l'été, gardée sur un bout de bureau depuis la jolie soirée en jardin où elle a été réalisée.

La saison des abricots est en bout de course, mais peut-être que selon vos régions vous en trouverez quelques-uns pour réaliser cette recette des jours de chaleur. Et qui sait, peut-être qu'un bel été indien nous attend, et que vous choisirez de l'adapter aux prunes. Sinon, gardez ce billet au chaud pour l'année prochaine...

Pour un pique-nique où il y a plusieurs desserts et de nombreux mangeurs -
ou pour six personnes environ :

- 1 kg d'abricots
- 1 dl d'eau
- 6 cs de miel liquide (moi j'en ai un beau brun des forêts)
- 3 cs d'eau de rose

- des pistaches non salées, non grillées (environ 100g)
- des amandes émondées, taillées carré (environ 100g)
- du sucre (environ 2 cs)

Portez l'eau et le miel à ébullition. Coupez en deux et dénoyautez les abricots, mettez-les dans l'eau et laissez frémir 5 minutes, qu'ils soient encore fermes mais moelleux. Retirez les abricots avec une écumoire et mettez les dans un plat.

Continuez à faire frémir le sirop, encore dix minutes. Une fois refroidi, ajoutez-y l'eau de rose et mélangez. Versez le tout sur les abricots, et laissez reposer, au frais.

Dans une poêle, faites griller à sec les pistaches et les amandes, en remuant régulièrement. Lorsqu'elles commencent à colorer, saupoudrez-les de sucre en poudre, toujours sur la poêle. Laissez cuire jusqu'à texture croquante et coloration brune mais pas brûlée.


Une recette qui se fait parfaitement à l'avance, et se transporte en deux boîtes.


Au service, disposez dans chaque assiette quelques abricots, arrosez de sirop, et parsemez du croquant pistaches-amandes.


Cette recette est adaptée de différents inspirateurs, que je remercie au passage.