vendredi 23 octobre 2009

ouh la ! sublimes sablés au chocolat et à la fleur de sel

Ouh la la ! A la sortie de la première fournée de sablés (par prudence, je les avais cuits en deux fois pour voir si je les avais coupés à l'épaisseur adéquate), j'ai délicatement glissé le papier sulfurisé de la plaque à peine refroidie à la table, afin de pouvoir cuire la suite des biscuits. Un de sablés s'est malencontreusement cassé en morceaux... je n'ai donc pas eu à attendre un instant de plus pour les déguster...

Ouh la la la la ! Ces sablés au chocolat noir et à la fleur de sel sont merveilleux et à tester sans attendre. Merci à Loukoum qui a publié la première cette recette dans une série grand buffet (en passant je vous recommande aussi ses rillettes de saumon, sur la même page) ; merci à Fanny qui les lui avait suggérés ; merci à Pierre Hermé qui les a créés ; merci à cet après-midi de pluie, et à cette invitation à souper ce soir qui m'ont donné envie de faire des biscuits...

Ouh la la la la la la ! Heureusement que j'ai déjà emballés les sablés dans des sachets, sinon, je n'aurai plus faim pour le repas...

Pour une trentaine de sablés :
- 160g de chocolat noir 70%
(j'y ai intégré 60g de chocolat noir avec éclats de cacao)
- 180g de farine
- 30g de poudre de cacao (non-sucrée)
- 5g de bicarbonate
- 155g de beurre
- 120g de sucre brun
- 50g de sucre blanc
- 3g de fleur de sel
- 1 cs d'extrait de vanille

Sortez le beurre du frigo un peu avant. Coupez le chocolat en morceaux (ni petits ni trop gros dit Loukoum, soit de grosses pépites). Mélangez le cacao, la farine et le bicarbonate dans un plat. Dans un autre plat, malaxez le beurre (je le fais à l'aide du fouet électrique) jusqu'à une consistance de pommade. Ajoutez les sucres, la fleur de sel et la vanille, mélangez bien.
Ajoutez-y le mélange de poudre, amalgamez (avec les mains, ça va très bien). Lorsque vous pouvez former une boule de pâte, divisez la pâte en trois, et roulez trois boudins de 4-5 cm de diamètre environ. Emballez chaque boudin dans du papier film, et mettez-les au congélateur pour quinze minutes (c'est la version rapide ; deux heures au frigo, sinon).
Préchauffez le four à 170 degrés. Coupez-les boudins (déballés, évidemment) en tranches épaisses, 2 cm environ, car les biscuits vont s'étaler.
Disposez les biscuits bien à l'écart les uns des autres sur une plaque, et cuisez onze minutes, exactement.

J'ai personnellement cuit les biscuits en deux fois, ayant peur qu'ils ne se touchent, et je pense que c'était prudent...
Au sortir du four, les biscuits seront encore mous, ils sécheront en refroidissant. Soyez patients... et patientes...

vendredi 16 octobre 2009

en corée...


En Corée, on possède le plus souvent deux frigos ; le normal, qui doit contenir les produits de base mais aussi tous les plats préparés d'avance pour les repas de la semaine. Et le spécial kimchi, qui contient le stock de ce plat de chou fermenté et très pimenté sans lequel un repas ne pourrait être réussi.

En Corée, même si le riz est officiellement la base du repas, on dispose sur la table des quantités de petites assiettes contenant toutes des plats différents, les panch'an. Légumes, poissons, tofu, haricots, et kimchis variés.

En Corée, on fait le barbecue à même la table ; dans les endroits populaires, un trou au centre de celle-ci contient un seau métallique empli de charbon recouvert d'une grille. A la maison, le barbecue est une sorte de pyramide de métal ou de teflon, alimentée à la bonbonne de gaz.

Le goût du bulgogi me ramène automatiquement à ces vacances d'il y a trois ans. Je le mange le plus souvent chez les amis qui nous accompagnaient lors de ce voyage (qui suivait de peu leur mariage dans ce pays qui est le sien, à elle). J'ai découvert avec eux une cuisine d'une variété de goûts incroyables, dont j'ignorais totalement la créativité. Je regrette la rareté des restaurants coréens en Europe, et des endroits où trouver tous les ingrédients spécifiques de cette cuisine. Mais lors d'un récent passage à Paris, j'ai dévalisé Tang frères, puis une épicerie coréenne, pour retrouver ces goûts si particuliers.

Voici donc un bulgogi pour deux, avec un nombre scandaleusement faible de panch'an - la table ordinaire en comporte trois à cinq, et il en faut douze pour une table royale. Cette réalisation relativement rapide de femme qui travaille serait probablement très mal vue par une vraie cuisinière coréenne, qui passe des heures à préparer les repas familiaux et n'utiliserait en aucun cas un mélange tout prêt d'épices...

Accompagnement 1 : Le namul de côtes de bettes

- 500g de côtes de bettes
- 1 cc d'huile de sésame
- 1 cc de sauce de soja
- 1 cc de bouillon de boeuf
- 1 cc de graines de sésame
- 1/2 cc de sel

Laver soigneusement les côtes de bettes et les faire blanchir 8-10 minutes. Les égoutter, puis les essorer à la main. Assaisonner avec tous les autres ingrédients, bien mélanger (avec les mains, précise mon livre de cuisine coréenne). Ce plat se prépare avec des épinards, mais je l'ai adapté aux côtes de bettes, ça convient très bien aussi.

Accompagnement 2 : Les champignons

- une botte d'enokitake, ces petits champignons blancs qui poussent en bouquets et que l'on trouve dans les épiceries asiatiques ; à défaut, des champignons de Paris, qui ont le goût le plus proche, la noisette en moins.
- de la sauce soja
- de l'huile de sésame

Faire revenir dans une poêle. Assaisonner avec de la sauce soja, une tombée d'huile de sésame.

Plat : Le bulgogi "tout prêt"

- un sachet de mélange bulgogi trouvé chez Tang frères
- de fines tranches de filet de boeuf, type charbonnade

Suivre les instructions sur le paquet. Laisser mariner. Cuire à la poêle - ou au wok - à défaut de barbecue de table.

Prévoir aussi :

- du riz, plutôt jasmin que carolina, évidemment
- du kimchi (se trouve tout prêt dans les épiceries coréennes ; si un jour je me lance dans sa fastidieuse préparation, je vous promets une recette sur ce blog)
- des feuilles d'algues séchées : les coréennes sont rôties préalablement, et assaisonnées (sel+sésame). Si vous ne trouvez que des feuilles d'algues standard, pour faire des sushis, vous pouvez les griller rapidement à même la plaque électrique, d'un côté puis de l'autre, avant de les couper en petits carrés.




- des feuilles de salade
- des feuilles de sésame (très difficile à trouver hors des épiceries coréennes ; il est possible de s'arranger avec de la menthe, du basilic thaï notamment - mais le goût sera évidemment différent)





Tous les plats sont disposés sur la table : kimchi, légumes, champignons, feuilles de salade et aromatiques, boeuf chaud. En Corée, à l'exception du riz dont chacun reçoit un bol, on se sert à même les plats avec les baguettes et on mange sans assiette.

Comme il s'agit de faire des rouleaux et que nous n'avons pas la même dextérité, j'en ai quand même prévues.



Dans une feuille de salade, disposer une feuille de sésame, un morceau de boeuf, un peu de kimchi. Rouler, et déguster.




Les coréens ne boivent en général pas de vin. Ils mangent avec du thé, de la bière, ou du soju - un alcool à base de riz et pommes de terre, qui rappelle un peu la vodka, en plus léger (20%).