jeudi 31 juillet 2008

un pesto goûtu citron pistaches et pecorino... fumé !


Ca y est, j'y suis ! J'ai tout bien rangé mon bureau, j'ai posté mon travail de dramaturgie, j'ai répondu à tous les emails en attente, bref, je suis en vacances !

Le programme se fait lumineux : un petit week-end en campagne, au bord d'un petit lac, pour la fête nationale et avec plein d'amis, puis le départ pour un mois ailleurs, un mois berlinois, un mois de vie quotidienne autrement, et plus doucement.

Pour fêter ça et pour fêter le soleil, une petite recette d'un somptueux pesto. Les ingrédients, pour... un bol de pesto :

- 140g de pistaches vertes, non salées et non grillées
- 1 généreux bouquet de basilic
- 2 citrons non traités
- 1 dl d'huile d'olive + 1 filet final
- 1 gousse d'ail
- 50g de pecorino fumé
- un peu de sel

J'ai jusque là toujours fait cette recette avec du pecorino classique, et j'en mettais en peu plus ; mais l'autre jour, au stand de fromages italiens, un jeune homme souriant m'assure que pour le pesto, c'est bien mieux de prendre celui-là plutôt que l'autre... alors, moi, je dis oui.

C'est comme ça que je me suis retrouvé avec ce magnifique pecorino, au bon goût fumé, assez fort et salé, qui effectivement s'est avéré très bon dans mon pesto, mais qui change pas mal la recette. D'un petit pesto frais et délicat, mon pesto de pistaches au citron inspiré à la base de celui de Loukoum, s'est transformé en une substance de fort caractère, à doser plus parcimonieusement.

Donc, la recette :

Râpez le zeste des deux citrons, pressez le jus d'un seul et la gousse d'ail. Jetez tout ça avec le basilic, les pistaches, le décilitre d'huile d'olive dans un mixer. Vroumez 4-5 fois, jusqu'à obtenir la consistance idéale d'un pesto. 

Râpez le pecorino, et mélangez-le avec le reste. Salez si nécessaire. Quand les ingrédients sont bien mélangés, arrosez d'un filet d'huile d'olive et conservez au frais. Sortez le un peu avant de le consommer, pour qu'il prenne une température ambiante.

Nous avons mangé une partie de ce pesto sur des penne, pour quatre personnes ; avec le reste, j'ai assaisonné une salade de tomates bien mûres, pour deux personnes, et c'était vraiment bien.

dimanche 27 juillet 2008

glace de yoghurt anis et amandes, avec quand même des petits cristaux

L'autre jour, j'avais très envie de me lancer dans la confection de glaces et sorbets. J'ai même hésité à investir immédiatement dans une sorbetière rose bonbon très tentante, puis je suis tombée d'accord avec sa propriétaire que les frais de ports étaient un peu extrêmes pour me la faire envoyer de France... ah les frontières, vous ne savez plus ce que c'est, vous les européens.

Parallèlement, de blog en blog, je suis tombée sur une idée de base qui m'a bien plu, une glace au yoghurt réalisée sans machine. Justement, moi aussi j'avais un grand pot de yoghurt qui approchait de sa date de péremption, et l'envie d'inventer comment l'accommoder...

Je l'ai donc inventé à l'anisette, une version espagnole plutôt sucrée, et aux amandes grillées pour donner du relief tant au goût qu'à la texture.

Pour une glace qui, avec quelques fruits rouges, ponctuera très bien la fin d'un souper de quatre gourmands :

- 60g d'amandes
- 500g de yoghurt ou yaourt nature
- 50 ml d'anisette
- 2 généreuses cuillers à soupe de sucre glace

Grillez vos amandes à sec, dans une poêle, jusqu'à ce qu'elles brunissent un peu. Surveillez de près parce que ça devient souvent noir beaucoup plus vite que prévu. Laissez les refroidir un peu (juste pour ne pas se brûler) et passez les au mixer pour les concasser grossièrement. Bon, si vous préférez le marteau moi ça me va, c'est juste un peu plus long, et un peu plus dangereux.

Fouettez votre yoghurt avec l'anisette, et le sucre glace. Si vous préférez dire yaourt faites pareil. Ajoutez ensuite les amandes grillées et concassées, en en préservant quelques-unes de côté pour décorer la glace au service.

Mettez le tout au congélateur. Ne rangez pas tout de suite le fouet électrique.

Quand la glace a pris un peu, fouettez-la à nouveau, chez moi c'était après environ deux heures. Répétez l'opération encore une fois, quand elle a de nouveau pris. J'ai attendu le lendemain, je pense que c'était trop long, j'ai dû la laisser un peu fondre, et même en fouettant longtemps il est resté des cristaux.

C'était toutefois savoureux. J'aimerais bien qu'une heureuse propriétaire de sorbetière me dise comment c'est, avec une texture parfaite...

Comme l'aviez compris, cette glace est légèrement alcoolisée, donc pas vraiment pour les enfants.

soupe glacée de melon au parfum concentré de courge

Une recette délicieuse que j'ai envie de dédier à deux grands gourmets et grands cuisiniers. Le premier, c'est mon beau-papa, dont la table est la plus généreuse, la plus audacieuse, la plus festive et simplement la plus goûtue que j'aie l'honneur de pratiquer régulièrement. De sa chasse aromatisée au vrai sapin à ses festins de sashimis, de sa sauce Clara à tous ses petits légumes préparés avec soin, c'est toujours un festin.

L'été dernier, il nous avait épatés avec une soupe de melon aromatisée aux pépins et à l'huile de courge... ben oui, ça se ressemble une courge et un melon, mais je n'aurais probablement pas pensé toute seule à l'association.



Soupe dont je me suis souvenue avec appétit au détour d'un billet d'Estèbe l'éloquent, auquel je co-dédie donc ce billet. Son blog dégouline de gourmandise et d'humour, et je crois que je ne parcours aucune de ses recettes sans un grand sourire devant l'écran. Pour une synthèse de son esprit culinaire à la fois absurde, savant et piquant, faites donc un tour sur son quizz de l'été...

C'est en pensant à ces deux là et à leurs soupes de melon que j'ai imaginé la mienne pour un repas d'été avec des amis. C'est une entrée excellente pour un jour de chaleur, et elle a l'avantage de pouvoir être préparée à la fois vite, et à l'avance, ce qui est parfait quand on a aussi envie de prolonger l'apéro...

Vous devrez simplement rejoindre la cuisine 5 minutes avant les autres pour saisir la bresaola et dresser les bols...

Pour quatre personnes :

- 2 melons
- 10 belles feuilles de menthe (ou un peu plus de moins belles)
- 5 belles feuilles de basilic (ou... idem)
- 1 demi cuiller à café de poivre noir des caraïbes
- 1 pincée de muscade
- du sel
- 4 tranches de bresaola
- de l'huile de graines de courge

Si vous n'avez pas de poivre noir des caraïbes (un poivre délicieusement parfumé et assez fort ramené de loin, que je ne serais pas sûre de retrouver dans le commerce), vous pouvez le remplacer par un bon poivre noir, et peut-être une pincée de poivre de cayenne pour que ça brûle un peu. Ou tester une version d'espelette comme chez Estèbe.
Quant à la bresaola, moi je trouvais que c'était une option harmonieuse avec le melon, mais on peut aussi imaginer une viande séchée, un jambon cru, etc...

Prélevez d'abord dans vos melons quelques billes que vous réservez au frais, piquées sur des cures-dents ou mini-brochettes. Enlevez le reste de la chair du melon en gros morceaux que vous déposerez dans un mixer, avec les herbes aromatiques, le poivre noir et la muscade.

Mixez... en plusieurs fois selon la taille de votre mixer. Salez, goûtez, resalez si nécessaire. Conservez au frais jusqu'au repas.

5 minutes avant de servir, faites revenir la bresaola grossièrement coupée (à sec) dans une poêle, jusqu'à ce qu'elle croustille (oui oui, comme du bacon).

Servez la soupe dans des bols, disposez dans chacun quelques morceaux de bresaola, et un beau filet d'huile de graines de courge. Dégustez sans attendre pour apprécier le contraste chaud-froid, et l'élégance du vert foncé de l'huile sur l'orange de la soupe (peu visible sur cette photo de soirée prise à l'éclairage électrique).

Je trouve mon huile de pépins de courge dans un magasin de produits "du terroir" que je fréquente souvent, ou alors par mon marché paysan.

Elle est pressée dans des moulins de la région, qui réalisent également de l'huile de noisette, de noix, de colza, de pistache, etc. C'est un produit vraiment fin, goûtu, à l'image des deux grands cuisiniers que je racontais plus haut.

mercredi 23 juillet 2008

les vraies spaghetti primavera pour un soir de simplicité

Deux petits garçons, l'un qui est mon très cher filleul et l'autre qui est son petit frère qui dorment dans le bureau, aménagé pour l'occasion en dortoir d'enfants. Une semaine de folie, entre les différents dossiers à boucler avant de partir en vacances, le mémoire en dramaturgie à revoir, des entretiens d'embauche à faire pour un certain festival que j'ai l'honneur de vice-présider, et tout plein de belles soirées d'été à partager avec des amis. Un mercredi soir où c'est sur, l'on ira se coucher tôt.

Mais avant, un petit moment pour partager cette recette simplissime et classique de nos classiques, les spaghetti primavera, les vraies.

Pour deux adultes un peu fatigués :

- les 2/3 d'un paquet de spaghetti (soit... 333g )
- 2 belles et bonnes tomates, par exemple des coeur de boeuf
- 2 belles gousses d'ail nouveau (si ce n'est pas la saison, de l'ail tout court)
- de l'huile d'olive, du sel, du poivre
- du basilic, en option



Faites bouillir une grande casserole d'eau salée et huilée, jetez-y les spaghetti. Pendant qu'ils cuisent, coupez vos tomates en morceaux grossiers, et pressez l'ail sur les tomates. Salez et poivrez. A part, ciselez le basilic.

Egouttez les pâtes dès qu'elles sont al dente, arrosez les d'un filet d'huile d'olive, ajoutez vos tomates et votre ail, mélangez.



Servez sans attendre dans deux assiettes, et dégustez en tête-à-tête, ou devant un dvd qui vous reposera un peu.



Si vous le souhaitez, parsemez de basilic haché. En aucun cas de parmesan ni de mozzarella, les vraies spaghetti primavera se dégustent fraîches et le plus nature possible.

dimanche 20 juillet 2008

muffins légers du dimanche aux courgettes et thym

C'est fin juillet et on travaille encore, tout en sentant le temps se ralentir autour. Alors le week-end, on se laisse un peu aller, on mange et boit avec des amis, chez eux ou chez nous, on glandouille, on surfe un peu, on bouquine, on ne fait rien et à la fois plein de petits trucs.

Le dimanche au lever, il faut bien attaquer la vaisselle de la veille, vu qu'on est allés se coucher sans y toucher...

Une vaisselle, c'est juste le temps de cuire des petits muffins pour un petit déjeuner-brunch-dîner. Pour aller avec les belles tomates roses de Berne achetées la veille au marché, je les imagine en version courgettes, parmesan, et thym. Et pour faire léger, je remplace le lait par du yoghurt pour pouvoir réduire la masse de gras, et une grande partie du beurre par de l'huile d'olive.

Pour 6 à 7 muffins :

- 1 oeuf
- 1 yoghurt nature
- 15 g de beurre 
- 1 cs d'huile d'olive
- 1 tasse de farine
- 1 cc de bicarbonate 
(ou de poudre à lever)
- 1 petite courgette
- 40g de parmesan
- 1 cc de thym séché
- du sel et du poivre

Faites fondre le beurre à feu doux. Préchauffez le four à 200 degrés. Dans un premier bol, battez l'oeuf avec le yoghurt, l'huile d'olive. Salez et poivrez. Ajoutez le beurre fondu lorsqu'il sera refroidi.

Dans un second bol, mélangez la farine, le bicarbonate, le thym. Râpez votre courgette, et votre parmesan, format "gros trous". Mélangez-les aux poudres.

Mélangez les contenus des deux bols ; attention, la pâte doit se lier, mais pas trop. Pas question de faire une pommade, c'est bien si quelques irrégularités subsistent.

Huilez ou beurrez six (à sept) cavités de votre moule à muffins, répartissez-y la pâte, et au four pour 20 à 25 minutes... soit le temps de rendre la cuisine à nouveau praticable.

Dégustez tiède ou froid, avec par exemple une salade de tomates bien mûres, avec du basilic.

vendredi 18 juillet 2008

six questions et un joli goûter


J'ai vu souvent ces questionnaires fleurir sur les blogs ; et voilà que mon tour d'y répondre est déjà là, avec mon tout petit blog et ses toutes jeunes recettes.

C'est Virginie qui m'a "taggée" comme on dit. Elle me prie de répondre à six questions, et de passer plus loin le flambeau  / la patate chaude / la bague d'or.

Je vais donc y répondre, tout en ponctuant ce billet des jolies images du goûter que je viens de partager avec J., ma "soeur", ou presque...

Elle est venue prendre les clefs de l'appartement, qu'elle aura en libre-accès pendant nos vacances... C'est bien, des "semi" frères et soeurs vieux et installés, j'aurais adoré ça, moi à dix-huit ans, un appart' vide pendant quelques semaines, pour moi toute seule... 

Nous avons picoré nos framboises et nos cassis, avec les délicieuses petites choses que ma chère voisine me ramène de ses séjours en Italie : 
mini-macarons turinois, nougatines sardes... que du bonheur qui colle aux dents !

- Quel aliment j'aime le plus cuisiner ? Euh... probablement celui que j'aime le mieux manger, je vais donc dire les pâtes, à toutes les sauces (pâtes que par ailleurs ma voisine maîtrise divinement)

- Laquelle de mes réalisations a réuni le plus de suffrages ? Sur ma vie ??? Ou sur celles de mon blog ? Mais j'ai plein de suffrages, bien souvent (vaniteuse), je n'arrive pas à me rappeler de tout (frimeuse).
Je vais donc répondre sur le blog, ça me parait au moins possible... Le lapin aux abricots et à la sauge a été vraiment très apprécié ; le tiramifraises est celui qui a eu techniquement le plus de suffrages - mais c'est parce qu'on était beaucoup pour le manger !

- La recette que mon entourage me réclame le plus ? Je dirai le pesto pistaches / citron / basilic ou le pesto tomates séchées /olives noires / thym frais pour rester dans l'esprit de la première question - car mon entourage est très gourmand et aime tout plein de choses. Je refais rarement les mêmes plats, mais mes pestos restent au fil du temps, des classiques... Aucun des deux n'est sur le blog pour le moment, mais vous y  trouverez un autre pesto très bon aussi.

- Mon petit déjeuner préféré ? Celui du samedi, sur la terrasse du pâtissier bien connu des Lausannois, à la place de la Palud. Avec un rayon de soleil, un renversé plus un jus d'oranges fraîchement pressées, mon amoureux, le journal, et des petits sandwichs trop chers qui tuent la mort

- Mon restaurant ou pâtisserie préféré ? Trop, trop dur... Je suis polygourmande je vous dis... Mais pour des raisons intimes, je cite le Chat noir, à Lausanne

- Mon aide la plus précieuse dans ma cuisine ? Ben, mon amoureux, qui me sauve la mise les soirs où rien ne va, qui prend des jolies photos quand je stresse au coup de feu ou que j'ai les doigts tous gras, qui goûte mes plats, et qui assure aussi la cuisine les soirs où il a envie, ou bien ceux où moi je n'ai pas envie... Sinon comme être non-vivant, je dirai le mixer (pour les pestos).

Voilà, j'ai fait au mieux avec ces questions, ce ne sont pas forcément toujours des réponses limpides qui me venaient à l'esprit, mais j'espère qu'elles vous iront... :-)

Il s'agit à présent de refiler la patate chaude (ou plus joli, la bague d'or, comme dans nos jeux d'enfants)... d'éviter ceux qui doivent les avoir reçus 150'000 fois... de faire un choix parmi les nombreux blogs que j'aime bien...


Alors ce sera sooishi parce qu'elle vit dans ma ville, aura des plans que je pourrais tester, et parce qu'elle fait des si jolies photos...
et julie qui est aussi une petite nouvelle, et donc qui sera (peut-être) toute réjouie à ce premier tag de sa vie de bloggeuse...

mercredi 16 juillet 2008

les myrtilles sont plus photogéniques que les framboises - deux tartes feuilletées


Deux belles et délicieuses tartes, parties d'un état des lieux du frigo : un pot de ricotta et une pâte feuilletée carrée réclament mon attention !

En effet, si je n'en fais pas quelque chose rapidement, ils finiront tristement leur vie de chose comestible emballée dans une poubelle pour cause de date de péremption.

Ca tombe bien, j'ai soupé léger, j'ai un peu de temps, et je bricolerais bien un petit dessert.

Et c'est là que les improvisations commencent... Je décide donc de faire une tarte feuilletée aux framboises et à la rose... :

- 1 pâte feuilletée déjà abaissée
- 3 cs de sucre
- 1 oeuf
- 150g de ricotta
- 3 cs eau de rose
- 150g framboises (surgelées)

plus, au final... :
- 100g myrtilles (surgelées)
- 1 autre cs de sucre
- 100g de ricotta (le reste du pot)

Etalez la pâte feuilletée sur deux plaques, et piquetez le fonds à la fourchette.

(... J'ai eu envie de réaliser deux tartes rectangulaires, d'où une savante installation sur ma grande plaque à gâteau : après avoir coupé le carré de pâte en deux, j'ai posé une frontière-moule à cake au milieu de ma plaque ; sur ce moule, j'ai replié l'une des bordures des deux morceaux de pâte; les autres bordures ont été pliées soit en appui sur les bords de la plaque, soit en appui sur des pièces à découper les biscuits, qui tiennent au four. Mais vous pouvez aussi faire plus simple, étaler votre pâte dans deux moules de votre choix, ronds si vous préférez, enfin débrouillez-vous :-) ...)

Donc, bref, étalez votre pâte de la façon que vous voulez, mais si vous voulez deux tartes comme chez moi, eh bien il vous deux fonds...

Battez l'oeuf avec le sucre, puis avec 150g de ricotta, puis avec l'eau de rose, puis avec les framboises. 

Versez cette préparation sur votre pâte feuilletée (celle que vous aviez divisée en deux parties pour faire deux rectangles, ou deux cercles, ou deux spirales). Réalisez que c'est un peu pauvre en framboises, et même en ricotta. Rassemblez donc l'ensemble des framboises sur l'une des parties.

Gardez un fonds de ricotta à l'oeuf dans votre bol à mélange, et "rallongez" le avec les 100g restants. Trouvez des myrtilles surgelées au fonds de votre congélateur et ajoutez-les. Versez cette seconde préparation sur la pâte feuilletée restante. Saupoudrez de sucre.

Evidemment, vous ne pouvez faire qu'une seule tarte, en doublant les ingrédients d'une des deux parties... vous me suivez toujours ?

Faites cuire au four préchauffé à 200 degrés, pour 35 à 40 minutes.



Découpez-les parts en élégants rectangles (ou... bref!) et dégustez-les. Tiède c'est délicieux. Froid c'est bien aussi. Le goût de rose dans la version à la framboise est très délicat, alors qu'en goûtant et surtout sentant la préparation, je craignais un effet criard et écoeurant. Allez-y donc franchement avec la rose, moins dosée, je pense qu'on ne la retrouverait plus du tout.



Bon, et pourquoi ce titre au billet me direz-vous ? Eh bien si au goût j'aurais eu de la peine à trancher, derrière mon appareil photo, j'ai trouvé les myrtilles bien plus facile à manier que les framboises, cuites ou crues...
et puis... ça sonne pas mal, non, comme titre ?


lundi 14 juillet 2008

merveilleux granité de melon en salade


Au fil des blogs, on croise des recettes, puis on en imagine, et on ne sait pas toujours qui en a été l'inspiratrice, plus rarement l'inspirateur (je ne sais pas si quelqu'un s'est déjà amusé à statistiquer le sexe des auteurs culinaires mais le plus souvent, on peut l'écrire auteure...). Souvent plusieurs personnes, plusieurs recettes, plusieurs images et associations.

Pour cette merveilleuse entrée, je sais toutefois qui je dois remercier : c'est Julie, avec son granité de pastèque, qui m'a donné l'idée de congeler l'autre soir les trois tranches de melon qui restaient tristement sur le plat après un repas entre amis.

Ce soir, après une journée à retourner quelques principes dramaturgiques dans tous les sens pour avancer dans le mémoire que je veux, je dois, je ne manquerai pas de rendre avant mon départ en vacances, je les ai retrouvé dans leur petite boîte, en cherchant un petit souper à composer. Et hop, c'était parti.

Pour deux entrées mégaclasses, mégabonnes, mégasimples, mégarapides :

- 3-4 tranches d'un melon bien mûr
- 1 belle branche de menthe fraiche
- 1 cs d'huile d'olive
- du sel et du poivre

La recette demande un peu d'anticipation : au moins 24 heures avant, ou bien le jour où vous n'arrivez pas à finir votre melon, coupez-le grossièrement en morceaux avant de le stocker au congélateur.

Lancez-le dans un mixer, avec les feuilles de menthe, l'huile, l'assaisonnement. Donnez quelques tours, jusqu'à obtenir des petits morceaux, format gravier fin.

Préparez une salade - voici une version idéale pour aller dessous le granité :

- de la salade à tondre ou des jeunes pousses variées
- 2 cs de vinaigre de vin blanc
- 2 cs d'huile d'olive
- 2 cs d'huile de noix
- 1 tombée de mélasse de grenade

Dressez votre salade verte dans deux assiettes, préparez la sauce, arrosez les feuilles. 

Disposez le granité au centre sans attendre, et dégustez en oubliant que l'hiver existe.




dimanche 13 juillet 2008

l'été des légumes, amande et menthe


Le panier hebdomadaire de légumes c'est bien ; on mange des légumes poussés près de chez soi ; on connaît le visage et le sourire de ceux qui les cultivent ; on apprend même parfois leurs recettes, au détour d'un cageot ; on sait qui passe l'hiver à trier les pommes, et qui produit des saucissons ; on sait qui vit où et qui est enfant de qui ; et surtout, on mange frais du jour, savoureux, odorant.

Mais quand même, parfois l'hiver se fait long. Nous qui avions l'habitude de manger des courgettes presque toute l'année (l'Italie, c'est pas si loin, nous disions-nous devant l'étalage du supermarché), nous qui faisions un peu durer la saison de la tomate (oui on sait, ces affreuses conditions de production en Espagne, mais bon, c'est pas si loin non plus, et nous avions encore envie de mozzarella), nous qui cuisinions des caviars d'aubergine par tous les temps, eh bien, sans même nous en rendre compte, nous avons changé.

Nous regardons même la provenance des framboises surgelées, et les reposons, dépitée (l'Estonie, quand même, ils pourraient pas trouver plus près pour de toute façon les congeler). Nous trouvons que les herbes aromatiques c'est indispensable, mais d'Israël, faut pas déconner, la menthe ça pousse comme de la mauvaise herbe ici aussi. 

Et donc, nous cuisinons allègrement topinambours, carottes, céleris-pommes, pommes de terre, poireaux, et même les choux, un peu plus longtemps dans l'année, avec beaucoup de plaisir mais parfois une once de regret pour ces temps où notre cuisine était quasi-exclusivement méditerranéenne.

Et soudain, le contenu du panier se colore. On y retrouve ses vieux amis d'avant qu'on soit sensibilisée à cette affaire de kilo-kérosène. 

Et on rentre en sautillant pour improviser une petite poêlée d'été, avec des vrais légumes d'été, vraiment poussés en été, et vraiment bons.

Pour deux personnes :

- 3 courgettes
- 3 tomates
- 3 poignées d'amandes (ok, j'avoue, elles ont pris l'avion)
- 2 gousses d'ail nouveau
- 3 belles branches de menthe
- de l'huile d'olive, du sel et du poivre.

Pressez l'ail dans l'huile d'olive, chauffez et laissez cuire jusqu'à jolie coloration. Coupez vos courgettes en demi-rondelles, et faites les revenir dans l'huile aillée. Faites revenir vos amandes à sec, dans une autre poêle, jusqu'à ce qu'elles soient grillées - mais pas brûlées.

Pendant que les courgettes vont et reviennent, portez de l'eau à ébullition, trempez-y les tomates auparavant entaillées d'une croix pendant 1 minute, puis passez-les sous l'eau froide afin d'enlever facilement leur peau.

Coupez-les en quartiers grossiers, mélangez les aux courgettes, avec les amandes grillées, faites revenir encore 2-3 minutes pour chauffer le tout mais sans vraiment cuire - l'idée étant que les tomates restent en morceaux et ne fondent pas. Ajoutez la menthe, grossièrement hachée, et remuez. Salez, poivrez.

Servez avec un peu de riz.

Et, par exemple, avec quelques tranches de sérac parsemées de ciboulette, d'un filet de bonne huile d'olive, et de deux ou trois filets d'anchois égouttés de leur huile de conserve.


mercredi 9 juillet 2008

tiramifraises citron


Une maison familiale encore nouvelle avec un jardin encore pas souvent fréquenté ;
une invitation du dimanche soir lancée lorsqu'il faisait beau ;
une envie de dessert gourmand mais fruité pour ce beau temps ;
un dimanche finalement très pluvieux ;
un constat : "je l'avais imaginé sur fonds vert gazon, mais c'est joli aussi, sur le sol de la nouvelle cuisine" ;
une belle soirée avec un frère, une soeur, un parrain, un papa et les amoureux de tous ces gens ;
un second constat : "ça se présente mieux avant d'être servi" ;
un regret : que le mal de ventre de ma petite soeur l'aie privée de dessert. Je lui le referai, c'est promis !

Tiramifraises citron, les ingrédients :

- 500g de fraises (j'ai trouvé des Mara, c'était plutôt bien leur petit goût de fraises sauvages avec la liqueur de cassis)
- 4 oeufs
- 250g de mascarpone
- 50g de sucre
- 1 pincée de sel
- 3 citrons
- 100g de biscuits à la cuillère
- 1.5 dl de crème de cassis
- 1 demi cc d'agar-agar (facultatif)

Lavez les fraises, puis coupez-les en quatre morceaux pour les grosses, deux morceaux pour les petites, et donc, trois morceaux pour les moyennes (je suis pas maniaque, je suis précise).

Séparez vos oeufs :
D'un côté les jaunes, que vous battez avec le sucre jusqu'à liaison totale et éclaircissement de la masse.
De l'autre côté les blancs, que vous montez en neige avec leur pincée de sel.

Faites chauffez 50 ml d'eau avec l'agar-agar. Mélangez et quand c'est chaud, retirez du feu et laissez tiédir... un peu.
Pendant ce temps, battez le mascarpone avec les jaunes d'oeufs sucrés, et le jus d'un citron. Quand l'agar-agar est tiédi mais pas figé, intégrez-le.

Enfin, mélangez délicatement les blancs en neige avec toute cette masse.

A part ça, si vous n'avez pas d'agar-agar où ne souhaitez pas en mettre, ça ira aussi. J'ai testé avec parce que le tiramisu devait voyager, et je pense que ça l'a aidé à tenir sur la route. Par contre, au service, une fois avoir découpé la masse jusqu'au fonds du plat, plus question d'avoir une jolie part chic.

Donc si vous mangez chez vous, ne vous embêtez pas avec ce truc qui gélifie trop vite pour les cuisinières lentes du dimanche matin comme moi...

Dernière étape avant l'assemblage, mélangez la liqueur de cassis et le jus des deux citrons restants dans une assiette à soupe.

Assemblage :

- on trempe ses petits biscuits dans la liqueur citronnée
- on les range tout bien serrés au fonds du plat
- on les recouvre d'une petite couche de crème mascarpone
- on recouvre cette crème des fraises coupées (en en gardant assez pour la déco finale)
- on recouvre les fraises du reste de la crème mascarpone
- on décore délicatement avec les fraises, qui ont tendance à couler, donc doivent être assez grosses pour rester visibles et assez petites pour flotter un peu

Mettre le tout au frais pour quelques heures, voire une nuit.

Servez en assiettes creuses, avec le plus de délicatesse possible, et des petites cuillères.

Des petits biscuits (par exemple, les amarettis à l'orange de la ligne argentée "nourriture fine" d'une grande chaine de supermarchés suisse) accompagneront très bien ce dessert.


vendredi 4 juillet 2008

filets de lapin aux abricots (sauge, ail nouveau)


Je suis assez fière de cette création inspirée par les ingrédients disponibles un soir au petit supermarché près de mon travail, dix minutes avant la fermeture. Des goûts de jardin, d'été, de sud qui se marient entre eux tout en gardant chacun leurs qualités. Une jolie présentation à déguster aussi des yeux. Bref, une grande réussite que ces lapins abricotés (la grosse tête, moi ? jamais !). Je pense même les reprendre un jour pour des invités.

Pour un soir d'été à deux mangeurs :
- 4 abricots
- 6 filets de lapin
- 3 gousses d'ail nouveau
- de la sauge fraiche (un demi-bouquet)
- de l'huile d'olive
- 1 cs de porto

Commencez par dénoyauter les abricots, et les couper en quartiers, ou plutôt en sixièmes ou huitièmes. Faites revenir les morceaux de fruits avec un peu d'huile d'olive. Après 2-3 minutes, ajoutez leur un peu d'eau, et une cuillère à soupe de porto. Faites cuire à feu vif, encore 4-5 minutes. Laissez refroidir.

Pendant ce temps, hachez finement les trois gousses d'ail frais et ciselez la sauge. Mélangez ces arômes aux abricots, poivrez généreusement, liez avec 2 cuillerées à soupe d'huile d'olive. 

Lorsque cette compotée est à peu près froide, intégrez-y les filets de lapin. Il est important d'attendre pour que la viande ne cuise pas au contact des fruits.

Laissez mariner, au moins trois quarts d'heure, mais quatre heures c'est probablement très bien aussi, si vous avez le temps.

Faites chauffer de l'huile dans une poêle, saisissez les filets de lapin repêchés de leur marinade 2 minutes de chaque côté. Ajoutez ensuite les abricots parfumés, et la mixture sauge ail, laissez dans la poêle en mélangeant régulièrement jusqu'à ce que les filets aient fini de cuire.

J'ai servi ce plat avec une petite salade d'épinards frais, assaisonnée d'une sauce à salade très simple : de la délicieuse huile de colza biologique, du vinaigre de pomme, de la moutarde.

Et pour les gourmets gourmands, quelques champignons lardés compléteront idéalement l'assiette...

jeudi 3 juillet 2008

les champignons lardés


Le temps s'est rafraîchi, l'orage souhaité s'est transformé en triste bruine grise, il est le temps idéal de vous faire partager ces petits champignons de paris lardés, composition extra-simple à déguster en accompagnement réchauffant le coeur et le ventre.

Par personne :

- 3 ou 4 (ou 5 pour les vrais gourmands) champignons de Paris moyen à gros
- autant de tranches de lard à cuire ou bacon
- autant de cure-dents en bois
- une poêle à frire

Enrobez chaque champignon d'une tranche de lard. Fixez le pliage avec un cure-dents.



Petit conseil pratique : enfoncez le cure-dents dans la longueur du champignon plutôt que de l'empaler de la tête à la base comme vous l'auriez fait spontanément ; ce sera plus simple à la cuisson.

Poêlez vos champignons lardés, 2 à 3 minutes de chaque côté, dans une poêle chaude mais sans graisse (il y en a assez comme ça). 

Servez ça en apéro (mangeaille des doigts ou fingerfood), ou avec une viande, une volaille, ou enfin...


... avec des petits filets de lapin sauge-ail nouveau-abricots...