mercredi 24 juin 2009

le gaspacho encore plus vert de robin des bois

C'est l'été, cette fois, pour de bon. La preuve, les jours diminuent déjà. La betterave a beau être enrhumée et tousser comme au fin fonds de novembre, elle a envie de frais, de léger. Pas seulement pour la ligne, mais parce que ça fait sentir les vacances un peu plus proches. Et puis, le rythme des paniers s'est endiablé. Il y en a toutes les semaines, et ils débordent de vert : salades magnifiques, herbes odorantes, légumes croquants. Et bien souvent, des petits fruits rouges à la fois acides et sucrés, qu'on grignote si vite qu'ils ne se transforment même pas en recette.

Pour éclaircir un peu le frigo, et surtout parce que c'est bon, une entrée toute verte et rapide à préparer : je vous présente le gaspacho, version des prés.

Pour un peu moins d'un litre de gaspacho vert :

- un petit fenouil
- deux bonnes poignées d'épinards
- un demi-concombre
- un bouquet de basilic
- une gousse d'ail
- un filet d'huile d'olive
- un plus petit filet de vinaigre balsamique
- du sel, du poivre
- une touche de sucre

Coupez le fenouil en petits morceaux (après avoir enlevés les extrémités dures) et blanchissez-le pendant trois minutes à l'eau salée, avec les feuilles d'épinards. Egouttez.
Epluchez le demi-concombre, coupez-le en dés, pressez la gousse d'ail, effeuillez le basilic et passez le tout au mixer (avec les légumes blanchis, et un demi-verre d'eau). Assaisonnez : huile d'olive, une tombée de vinaigre, une toute petite cuillère de sucre, du sel et du poivre à votre goût. Ajoutez de l'eau pour que ça fasse plus soupe que purée (pas trop quand même). Réfrigérez, carrément au congélateur si le repas est proche.

La recette vous dit quelque chose ?
C'est normal je suis Robin des Bois : je l'ai volée (à une côte de bette près, remplacée par les épinards) à un certain Dr Slurp qui l'avait lui-même volée à des pauvres !

samedi 20 juin 2009

sous les arbres, un cheesecake limette et chocolat blanc

Le soleil était chaud ce jour-là. Heureusement, les vieux arbres du parc nous abritaient, et nous avons pu nous installer sur ce gazon frais toute l'année, protégé depuis si longtemps par leurs vieilles branches.

Il y avait de la famille, et des amis. Un bien vieil ami, parmi eux, et cette douce toute petite fille qui lui ressemble tellement. J'ai été heureuse de la rencontrer, de découvrir un peu sa maman, et de fermer et d'ouvrir pour elle une brique de thé froid une bonne centaine de fois, juste parce qu'elle avait décidé que ce jour-là, c'est ce "click" qui lui ferait plaisir.

Le lac était parfait en fin de journée, une fois les cakes salés et gâteaux un peu digérés, pour se donner le courage de reprendre la route. Dans ces premiers moments d'été où il faut encore un peu se pousser pour entrer, glisser dans l'eau l'espace fatidique entre le haut et le bas du maillot de bain, puis où l'on a envie d'y rester barboter pendant des heures. Encore des nappes de pollen sur les rives. Nager un peu, contempler le ciel, et les quais de plus loin. Revenir, s'ébrouer, se sécher sur le mur chaud, paisiblement, à distance du groupe, avant de revenir sur les couvertures.

On fêtait les trente ans du frangin ; mais le sucre glace fond si vite sur le cheesecake qu'on a même pas essayé d'y dessiner un chiffre ; il y avait déjà ces bougies rigolotes mais un peu moches plantées sur une tarte aux framboises pour rappeler l'occasion. 

Cheesecake limette-chocolat blanc, pour un moule à charnière de 20 cm de diamètre :

- un paquet de palets bretons au chocolat (125g moins un de mangé)
- 50g de beurre fondu
- 1 paquet de Philadelphia (200g)
- 1 pot de ricotta (250g)
- 1 pot de séré demi-gras (250g)
- 3 oeufs
- une plaque de chocolat blanc (100g)
- 3 limes (citrons verts)
- 50g de sucre

Mixer les biscuits au chocolat avec le beurre fondu. Ecrasez-les au fonds du moule à charnière (préalablement protégé d'une feuille de papier à four) , tassez à l'aide d'un verre. Déposez le moule au frigo le temps de préparer la masse.
Préchauffez le four à 180 degrés. Faites fondre le chocolat blanc au bain marie, à feu doux.
Râpez les zestes des limettes, pressez les fruits. Gardez la moitié du zeste au frais, pour la décoration le lendemain. Battez les oeufs au fonds d'un grand saladier. Ajoutez-y l'autre moitié des zestes, le jus de citron vert, les trois fromages, puis le chocolat fondu. Sucrez.

Versez la masse dans votre moule, sur les biscuits. Glissez au four pour une bonne heure de cuisson à feu doux (180 degrés). Laissez refroidir dans le four. Réfrigérez au moins vingt-quatre heures avant de déguster.


Note 1 : Mon cheesecake a coloré vers le brun, moins chic qu'un traditionnel cousin américain. L'ai-je cuit trop longtemps ? Est-ce que la ricotta a cet effet (je me souviens de gâteaux à la ricotta souvent dorés) ?

Note 2 : Ce mélange de fromages est fruit du destin ; un seul paquet de Philadelphia restait dans le frigo du supermarché - tous les autres étaient parfumés aux herbes fraiches, peu adéquat pour un dessert ; j'ai donc improvisé. Pour toute question sur les bases du cheesecake, je vous renvoie à Loukoum et sa petite leçon.

Note 3 : Si vous voulez découvrir d'autres cheesecakes de la betterave, il y en a ici et .